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19/04/2024

"La question de l’avortement met la majorité en difficulté."

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Italie. Revue de presse. 

Le Conseil européen extraordinaire et notamment les enjeux de compétitivité de l’Union européenne abordés lors de celui-ci font la une de plusieurs quotidiens : « L’Europe [divisée] entre les accords et les tensions » (Corriere della Sera), « L’Europe se divise sur le rapport d’Enrico Letta » (La Stampa), « Divisés sur la dernière ligne droite » (Avvenire). Le rejet de la motion du PD contre l’accès des associations « pro-life » dans les centres gynécologiques fait aussi la une : « Avortement, la droite se divise » (Repubblica), « La motion du PD est rejetée mais la Ligue s’abstient » (Corriere). De même, l’annonce de la candidature aux élections européennes d’Ilaria Salis, l’activiste arrêtée en Hongrie et accusée d’agression contre deux militants d’extrême droite est aussi citée :  « Salis candidate avec les Verts et Sinistra Italiana » (Corriere, Repubblica). Enfin, le Messaggero fait sa une sur la crise au Proche-Orient « L’offensive finale contre le Hamas ». 

ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Cremonesi, « La question de l’avortement met la majorité en difficulté » : « Le Parti démocrate a inscrit à l’ordre du jour l’examen de nouvelles dispositions concernant les centres de consultations gynécologiques [promues par la majorité] afin qu’elle ‘’ne remettent pas en cause, de quelque manière que ce soit, la loi 194 [sur le droit à l’avortement], et ne retreignent pas le droit des femmes’’ à recourir à l’IVG. La majorité rejette la mesure, toutefois la situation interpelle : 15 des 37 députés de la Ligue présents se sont abstenus, dont le chef de groupe Riccardo Molinari. Deux députés Forza Italia se sont abstenus également. Giorgia Meloni réagit depuis Bruxelles, en affirmant que l’amendement au texte relatif à la mise en œuvre du plan de Relance national reprendrait mot pour mot le texte de la loi 194 et accuse donc plutôt la gauche de ‘’vouloir modifier la loi 194’’, tout en réaffirmant sa propre volonté de ne pas la changer. Le porte-parole de l’association ‘’pro-vie et famille’’ dit s’étonner de l’abstention de la Ligue à la Chambre suite ‘’à l’ordre du jour honteux présenté par le PD’’. Le président de la Société italienne de gynécologie et d’obstétrique affirme que ‘’le rôle-clé de la loi 194 est de garantir la liberté de choix des femmes’’ et que les mesures présentées par la majorité sur les centres de consultation gynécologique ‘’ne remettent pas en cause les objectifs de cette loi et réaffirment au contraire ses principes’’. Une intervention appréciée par Fratelli d’Italia. Elly Schlein accuse la majorité de ‘’tenter de s’en prendre au droit à l’IVG en faisant entrer des militants anti-avortement dans les cliniques’’. Mais en coulisses, FdI aussi s’étonne de l’abstention de la Ligue alors que le parti avait également voté pour l’amendement en question. Le chef de groupe léghiste répond en invoquant la ‘’liberté de conscience, comme il est toujours de mise sur les questions éthiques’’. Le vice-secrétaire de la Ligue intervient dans le même sens ‘’ce n’est pas un message adressé au gouvernement, ce sont des questions sur lesquelles chacun est libre’’. Les abstentionnistes au sein de la ligue s’étonnent à leur tour du boycott de l’ordre du jour dans les rangs de Forza Italia. La Ligue avait fait passer la consigne de distinguer les différentes parties de l’ordre du jour : voter non à l’introduction des associations et voter oui là où est évoquée la nécessité de ne pas ‘’restreindre le droit des femmes’’ de recourir à l’IVG. La responsable à l’égalité des chances de la Ligue explique que ‘’le dernier mot doit toujours revenir aux femmes’’ et qu’il ‘’ne faut pas toucher à la loi 194’’, affirmant s’être elle-même abstenue pour ne pas voter contre cette conviction. » 

ARTICLE, Repubblica, De L. De Cicco, « Ilaria Salis, candidate principale pour les Verts : une gifle à l'inertie du gouvernement » : « Le 3 Mars au siège du PD, le père d'Ilaria Salis avait dit yeux dans les yeux à Elly Schlein : « Merci, mais ma fille ne veut pas se présenter avec le PD ». Hier à 19h, on a annoncé qu’elle se présenterait avec l'alliance des Verts de Bonelli et Fratoianni. « Un choix qui me rappelle les batailles des radicaux » se réjouit Nichi Vendola, leader historique et actuel président de la Gauche Italienne. Depuis la prison de Budapest où elle est détenue depuis 13 mois, Ilaria n'avait encore signé aucun papier et hier midi, par prudence, le porte-parole des Verts, Angelo Bonelli a été contraint de démentir. A Bruxelles, lors du Conseil européen, la Première ministre Giorgia Meloni commentait : « Je ne sais pas dans quelles mesures sa politisation peut l'aider, mais elle ne change rien au travail que le gouvernement est en train de faire ». Et Matteo Salvini a proposé un « débat télévisé entre elle et le général Vannacci ». Si l’alliance des Verts et de la Gauche n’a rien dit, c'est aussi pour éviter que sa candidature ne soit gâchée, comme cela était arrivé lorsque l’hypothèse de sa candidature avec le PD avait circulé et où le secrétaire du parti avait été contraint de démentir après les polémiques, clôturant ainsi le dossier. Aujourd'hui, les réformistes se réjouissent -« cela n'a rien à voir avec le PD »- tandis que certains craignent que cela ne fasse perdre des voix au Pd. L'Alliance des Verts et de la Gauche a officialisé cette candidature par un communiqué et Bonelli a annoncé : « Salis sera candidate dans la circonscription du Nord-Ouest ». Avec cette démarche, ajoute le leader des Verts, « nous voulons protéger les droits et la dignité d'une citoyenne européenne, y compris contre l'inertie des autorités italiennes ». Il reste encore une inconnue sur la réussite de cette opération : l’Alliance des Verts et de la Gauche devra faire ses preuves car dans les sondages, elle n’est qu’à 4% des intentions de vote. Mais c'est justement la candidature de Salis, dont la détention est devenue un symbole, qui pourrait faire monter ce chiffre. Roberto Salis remercie Bonelli et Nicola Fratoianni : « Au cours des derniers mois nous avons également eu des contacts avec le PD, à la demande d'Elly Schlein, que je remercie personnellement pour sa sensibilité, mais en fin de compte, la voie politique choisie est celle qui est la plus cohérente avec son passé politique ». Selon son père, Ilaria « a pris cette décision non pas pour échapper au procès, mais pour pouvoir l'affronter dans la pleine protection de ses droits ». Dans le Nord-Ouest, Salis affrontera Cecilia Strada, qui sera la principale candidate du PD. C'est précisément cette circonscription qui est devenue le principal problème de Schlein. L'ancien ministre Andrea Orlando, qui aurait dû être deuxième sur la liste, a refusé de se présenter. La deuxième place devrait revenir au chef de la délégation de l'UE, Brando Benifei, ou au maire de Bergame, Giorgio Gori, poussé par les réformistes, avec Irene Tinagli en troisième position. Pour le Nord-Est, Stefano Bonaccini sera en tête, devant Annalisa Corrado ; pour le Sud, Lucia Annunziata, Antonio Decaro et Pina Picierno. Au centre, Marco Tarquinio sera quatrième. Schlein, de retour dans la Basilicate, échangera aussi aujourd'hui les cadres du parti. On ne sait pas encore si elle se présentera dans toutes les circonscriptions ou si, comme beaucoup le lui demandent, elle renoncera à la candidature là où elle ne sera pas tête de liste, c'est-à-dire dans le Centre et les Iles. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Fiammeri « Meloni : il faut changer l’Europe. Draghi ? Le débat sur sa candidature n’est qu’un sujet de débat philosophique » : « Pour Giorgia Meloni, l'hypothèse de Mario Draghi à la tête d’une grande institution européenne n'est rien que de la "philosophie", bonne "pour faire le buzz". ‘’Ce n'est pas comme ça que ça marche", tient-elle à souligner et ‘’les majorités sont décidées par les citoyens", répète la présidente du Conseil, qui espère retourner à Bruxelles après le vote du 9 juin et trouver "une autre Europe". Toutefois, Meloni se dit "heureuse" que l'on parle d'un Italien pour diriger un grand organe de l'UE. Toutefois, ‘’ce qui m'intéresse", a-t-elle ajouté, faisant explicitement référence au discours de La Hulpe de Draghi et au rapport présenté hier par Enrico Letta au Conseil européen, "c'est que deux pro-européens nous disent qu'il faut changer l'UE et c'est le débat qu'il faut avoir". Le débat animé au Conseil qui a duré tout l'après-midi en est la confirmation. Mme Meloni a remercié M. Letta : "C’est un travail intéressant, il y a beaucoup de sujets qui s'inspirent de l'action du gouvernement italien", a-t-elle déclaré en faisant référence notamment à l'indépendance stratégique en matière d'énergie, à la nécessité de réseaux de connexion avec d'autres pays que "nous poursuivons avec le plan Mattei" et à l'urgence du "taux de natalité, le plus grand défi auquel l'Europe doit faire face si nous voulons maintenir notre système de protection sociale". Mais le point décisif qui sera au centre de la prochaine législature européenne reste les ressources. M. Meloni rappelle la position de l'Italie "en faveur d'une dette commune" et son soutien à un marché facilitant et encourageant les capitaux privés "à rester en Europe". Concernant la politique étrangère, Mme Meloni souligne que le soutien de l'UE au Liban "à la demande de l'Italie" a été inscrit dans les conclusions du Conseil. Un engagement que le Meloni avait pris trois semaines plus tôt à Beyrouth avec le chef de l'État libanais N. Mikati. Meloni a parlé des migrants avant le début de la rencontre avec la présidente de la Commission, U. von der Leyen. Sa visite à Tunis mercredi et la mise en œuvre du mémorandum signé en juillet par la présidente de la Commission elle-même ont été au cœur de cette entrevue. "La diminution du flux de migrants vers l'Italie montre que le travail fait porte ses fruits", tient à souligner Meloni, sans toutefois rappeler la hausse inquiétante des débarquements sur les côtes italiennes ces dernières semaines en raison des départs de Tunisie mais aussi de l'aggravation de la crise en Libye. » 

ARTICLE, Repubblica, De S. Mattera, « Le G7 et les États-Unis font pression sur les avoirs russes gelés. L’appel de Kiev : "Aidez-nous rapidement" » : « Le « dépêchez-vous » de l'Ukraine, un cri d'alarme face aux résistances des chancelleries occidentales, qui ont toujours plus de mal à soutenir Kiev, domine la scène du G7. C'est « une question de vie ou de mort », déclare le ministre des affaires étrangères Dmytro Kuleba à ses homologues réunis à Capri. « Nous avons les Patriot, les systèmes antimissiles, nous devons les envoyer en Ukraine », affirme Josep Borrell, Haut-représentant aux gouvernements de l’UE. « C’est une urgence fondamentale » dit Jens Stoltenberg autour de la table du G7. Il remet en cause le gouvernement de Meloni en citant les batteries franco-italiennes Samp-T capables de protéger la superficie d'une métropole. Une d’entre elles est déjà en Ukraine, l’Italie en a 5, une au Koweït et une autre placée pour protéger les réunions du G7 actuellement en Italie. « Nous ferons ce que nous pourrons » assure Meloni. Mais cette décision n’est pas banale, elle inquiète le gouvernement. Et d’autant plus à quelques semaines des élections européenne et avec la responsabilité d’apporter des solutions sur un autre dossier épineux où la pression américaine se fait ressentir : l’utilisation des avoirs russes gelés vers l’Ukraine. Antony Blinken en a parlé à Antonio Tajani mercredi soir, lors de la réunion bilatérale à l'hôtel Quisisana. Blinken insiste auprès des alliés pour qu’ils apportent leur contribution à Kiev en matière de défense. Mais la Maison Blanche attend surtout de la présidence italienne du G7 une solution sur la proposition d'affecter à la reconstruction de l'Ukraine les avoirs gelés russes, soit plus de 300 milliards, dont la plupart se trouvent en Europe. C'est la partie la plus difficile, comme le confirment les nouvelles qui nous parviennent de Washington. La secrétaire d'État au Trésor, Janet Yellen, en parle au ministre de l'économie, Giancarlo Giorgetti, dans une conversation qui porte également sur le rôle de la Chine dans le soutien au Kremlin. Les ministres des finances et les gouvernements des banques centrales des sept grandes puissances en discutent en marge des travaux du Fonds monétaire international. Le gouverneur de la Bankitalia, Fabio Panetta, a souligné depuis les États-Unis les craintes qu'une saisie des actifs de Moscou ait un « effet sur la stabilité financière ». La France et l'Allemagne disent non, la présidente de la BCE Christine Lagarde invite à la prudence. Le gouvernement de Rome voit avec optimisme le consensus qui devient plus probable sur l'hypothèse « minimale » : affecter les bénéfices accumulés par les fonds russes à l'Ukraine, une hypothèse pour laquelle Ursula von der Leyen récolte l’accord des 27 dirigeants de l'UE. En ce qui concerne la défense ukrainienne, c'est le ministre Guido Crosetto (Frères d'Italie) qui invite à la prudence : « L'Italie a fourni tout ce qu'elle pouvait », déclare-t-il lors d'une réunion organisée par PwC Italia avec le groupe Gedi. Il explique qu’ils ont vidé les entrepôts, et qu’il faut cinq ans pour produire un Samp-T (« Les prochains seront prêts en trois ans »). Rome soutiendra davantage l'Ukraine : nous verrons bien ce qu'il en sera. L'Allemagne enverra un troisième système Patriot et le déblocage des fonds américains est en attente. L'engagement de Kiev figurera dans les conclusions du G7 ; les Ukrainiens attendent de voir dans quelle mesure il sera concret. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland sur le rassemblement national-conservateur Natcon 2 à Bruxelles.

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UE et Belgique. Retour sur le rassemblement national-conservateur Natcon 2, durant deux jours, à Bruxelles :

https://www.breizh-info.com/2024/04/19/232151/retour-sur-...

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18/04/2024

Croatie : Domovinski pokret obtient 14 sièges et Hrvatski suverenisti allié aux conservateurs de Most 11.

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Croatie. Lors des élections législatives du 17 avril 2024, les nationalistes de Domovinski pokret (Mouvement patriotique) obtiennent 14 sièges sur 151 avec 9,56 %. Les nationaux-conservateurs de Hrvatski suverenisti et les conservateurs de Most décrochent ensemble 11 sièges avec 8 %.

(https://www.izbori.hr/sabor2024/rezultati/)

Saxe-Anhalt : l'AfD donnée à 29 % et le BSW à 10 %.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. L'AfD est donnée à 29 % et le BSW à 10 % pour les élections du Parlement de Saxe-Anhalt en 2026. (Seuil : 5 %)

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen-anhalt...)

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CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

SPD : sociaux-démocrates

FDP :  libéraux

Grüne : écologistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"Corruption en Sicile, la Ligue dans la tourmente."

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Italie. Revue de presse. 

L'hypothèse d'une réponse israélienne à l'attaque menée par l'Iran, alors que se tient la réunion du G7 des ministres des affaires étrangères aujourd’hui à Capri, fait la une de plusieurs quotidiens : « Iran, le G7 prépare les sanctions » (Il Messaggero), « G7, la carotte et le bâton des sanctions » (Avvenire), « G7 et UE : « des sanctions contre l’Iran et une défense aérienne pour Kiev » » (Giornale), « Israël choisit ses objectifs » (Corriere della Sera)L’enquête pour corruption présumée visant le vice-président de la Région Sicile Luca Sammartino (Ligue) fait aussi la une : « Ligue, le marché des voix » (Repubblica), « Mafia et corruption, le vice-président de Sicile a été suspendu » (Corriere della Sera), « Corruption en Sicile, la Ligue dans la tourmente » (Avvenire). 

ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Ligue, Salvini à nouveau sur la sellette » : « Sur les affiches qui ont commencé à couvrir les villes, sous le visage souriant de Matteo Salvini on peut lire « Plus d’Italie ». Mais c’est plutôt le slogan « moins d’Italie » qui commence à monter de manière moins timide au sein du parti. L’enquête sicilienne visant le champion de la Ligue sur l’île, Luca Sammartino, déclenche à nouveau une mise sous pression de Salvini de la part de ses dirigeants. Ces derniers lui reprochent d’avoir trop assoupli les contrôles sur les nominations dans le but d’obtenir le plus de voix possible et d’élargir son électorat au niveau national. La grogne monte dans le Nord et cela ne concerne pas que les nostalgiques de la « Padanie » (région de la plaine du Pô, longtemps dans le slogan de la Ligue, ndlr). Le vice-président du Sénat Roberto Centinaio déclare : ‘’j’ai reçu plein de messages de gens qui sont consternés et cela ne concerne pas que le Nord’’. L’ancien ministre Centinaio avait déjà critiqué le choix du parti de présenter aux élections européennes le général Vannacci [connu pour ses propos homophobes, ndlr.]. Les nouvelles provenant de Sicile rouvrent ainsi une faille dans le parti que seul un bon résultat aux élections pourrait réparer temporairement. L’origine de ces problèmes viendrait de la mauvaise sélection des candidats dans les régions du Sud conquises en 2019. ‘’Quand on va dans des territoires que l’on ne connait pas, il est difficile de prendre des décisions’’, ajoute Centinaio. Certains parlementaires, qui ne sont plus associés par Salvini dans les choix stratégiques, se sentent libres de pouvoir critiquer leur chef. La position officielle du parti est de défendre la présomption d’innoncence de Sammartino. ‘’Nous sommes et restons fidèles à la présomption d’innocence et nous sommes sûrs que notre collègue saura prouver son innocence’’ affirment les collègues de la région sicilienne. L’entourage proche de Salvini évoque une « justice à retardement » à la veille des élections européennes, mais cette théorie a du mal à s’imposer au Nord. » 

ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « L’option Draghi divise les partis de droite » : « Il aura suffi le retour de Mario Draghi dans le circuit médiatique pour constater la division immédiate de la droite. D’une part, on retrouve le président du Sénat La Russa qui – sans doute en accord avec Meloni – tient des propos exprimant son respect et sa considération pour l’ancien président du Conseil. D’autre part, Salvini passe à l’attaque et n’hésite pas à lancer des piques contre Draghi. Il s’agit de deux réactions opposées qui confirment que l’ancien banquier représente toujours un nerf à vif pour la droite. La droite institutionnelle, qui veut jouer un rôle en Europe, a depuis longtemps établi de bons rapports avec Draghi. En revanche, la droite qui n’a pas de poids et qui tente de survivre s’acharne contre lui car elle n’a rien à perdre, à part un reste de crédibilité. C’est un geste suicidaire si l’on considère que même le dirigeant hongrois Orban a fait part de sa considération pour Draghi, visiblement pour ne pas couper ces liens qui relient encore Budapest à Bruxelles. En effet, apprécier Draghi signifie garder un contact avec l’establishment européen dont l’ancien banquier est toujours l’un des principaux représentants. D’où le choix d’Orban de ne pas le critiquer. La droite institutionnelle, notamment italienne, est consciente du fait qu’elle ne peut qu’obtenir des avantages d’un retour de Draghi sur la scène européenne. Cela ne veut pas dire qu’elle soit d’accord avec lui sur tous les points, mais elle ne commettra pas l’erreur de lui barrer la route. L’autre droite, de toute évidence, lui préfère le général Vannacci pour mener la bataille de l’arrière-garde. Draghi n’appartient pas à une famille politique européenne, c’est un technicien super-partes qui pourrait néanmoins être appelé à la tête de la Commission ou du Conseil européen en raison de son autorité, interrompant ainsi la tradition qui veut que les nominations soient toujours le résultat d’un compromis entre les grands partis. A ce stade, en Italie, seuls Calenda (Azione) et Renzi (Italia Viva) le soutiennent : le PD préfère soutenir un candidat du PSE, la droite ne se prononce pas. Contrairement à l’histoire italienne, le recours à des techniciens n’appartient pas à la coutume bruxelloise. Il pourrait toutefois y avoir un premier précédent, surtout si les élections devaient ne pas désigner clairement un vainqueur. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Giorgia Meloni se rend en Tunisie ‘’contre le trafic d’êtres humains’’ » : « C’est la quatrième visite en un an et l’un des point-clefs du Plan Mattei, avec trois accords bilatéraux passés entre Rome et Tunis pour un montant de 100 millions d’euros. La visite de G. Meloni n’a duré que quelques heures avant de repartir pour Bruxelles. La Présidente italienne du Conseil a souligné les résultats déjà obtenus : la collaboration avec Saied est ‘’une priorité absolue’’ pour l’Italie et produit ‘’d’excellents résultats sur de nombreux dossiers’’, dont ‘’la gestion des flux migratoires’’. Hier, Giorgia Meloni figurait dans la liste des 100 personnes les plus influentes au monde de la revue Time. Auprès de son homologue tunisien, elle insiste sur une ‘’relation d’égal à égal’’ et basée sur des ‘’intérêts réciproques’’ mais également renforcée par les bonnes ‘’relations personnelles’’ entre les deux leaders. Elle a remercié les autorités tunisiennes pour la collaboration ‘’contre le trafic d’êtres humains.’’ Giorgia Meloni était accompagnée pour ce déplacement de son ministre de l’Intérieur, de la ministre de l’Enseignement supérieur et du vice-ministre des Affaires étrangères. Elle entend ‘’renforcer la coopération en travaillant surtout sur les flux réguliers à travers un décret qui permettra à environ 12 000 citoyens tunisiens formés de venir légalement en Italie’’. Trois accords ont été signés dans le cadre du Plan Mattei : un pour le soutien direct au budget tunisien avec 50 millions d’euros destinés à l’efficacité énergétique ; un accord pour une nouvelle ligne de crédits de 55 millions d’euros en faveur des petites et moyennes entreprises tunisiennes ; et un protocole d’entente dans le secteur universitaire et de la formation supérieure. A peine arrivée à Bruxelles, Giorgia Meloni a ensuite rencontré le Premier ministre polonais, M. Morawiecki, avant le début du Conseil européen. » 

ARTICLE, Repubblica, De S. Mattera, « Un pacte Italie-Etats-Unis : « Nous protégerons le vote des manipulations et de la désinformation » » : « A Capri, un accord signé entre l’Italie et les États-Unis contre la désinformation encourage la collaboration en matière de renseignement et la coordination face aux tentatives d'autres pays de porter atteinte à « l'intégrité des élections » ou « d’endommager la confiance » envers le gouvernement. La menace concerne les opérations menées par les « États étrangers ». L’objectif concret est d’endiguer (notamment sur Telegram et Tiktok) les faux profils visant à faire de la propagande pro-russe, les messages de manipulation, les « deep fake » créés à l'aide de l'intelligence artificielle. L'alerte porte sur les activités de la Russie et de la Chine. La signature de ce mémorandum, à deux mois des élections européennes et à six moins de l’élection américaine, s’est déroulée à l’issue de la rencontre bilatérale entre le secrétaire d’État américain Anthony Blinken et le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani. Un léger écart par rapport au programme, mais pas tant que cela, de ce G7 qui se concentre sur les crises au Proche-Orient et en Ukraine, et place la cybersécurité, l'intelligence artificielle et la lutte contre la désinformation au centre de son agenda. En ce moment, selon Blinken dans le communiqué qui clôture la rencontre dans les salons de l'Hôtel Quisisana, l’Italie travaille avec les États-Unis « à travers le partenariat le plus fort que l’on ait jamais eu » sur les grandes crises comme sur les défis posés par la Chine (Rome a abandonné les Routes de la Soie, ce que la Maison Blanche a apprécié). La présidence du G7 confère au gouvernement Meloni la responsabilité de la médiation entre les acteurs sur les sanctions à Téhéran pour l’attaque contre Israël, sur l’accord extrêmement complexe visant à allouer 300 milliards d’actifs russes gelés pour la reconstruction de l’Ukraine, sur l’apport d’une couverture aérienne plus large des troupes de Kiev, un sujet qui sera discuté aujourd’hui en présence du ministre ukrainien des Affaires étrangères D. Kuleba et du secrétaire général de l'OTAN, J. Stoltenberg. Les États-Unis insistent pour que le gouvernement de Rome consacre 2 % du PIB aux dépenses de défense et reconnaissent son engagement, qui s’est intensifié au cours des derniers mois, au Niger. Mais cet accord sur la désinformation est le résultat le plus concret de la rencontre bilatérale de Capri. En juillet 2023, Blinken avait déjà présenté son initiative au Conseil des affaires étrangères de l'UE afin de définir des lignes d'actions communes. Rome va plus loin en signant un mémorandum avec Washington qui promet de donner une forte impulsion à la coopération en matière de renseignement. « Nous ne voulons pas que le vote de juin soit conditionné par de fausses informations sur les réseaux sociaux et générées par des intelligences artificielles » explique Tajani (Forza Italia). Pour lui, il s’agit d’une question de protection de la liberté d’opinion et un enjeu décisif « entre les démocraties et les autorités ». La désinformation peut « créer et exploiter des divisions internes et externes » affaiblissant les démocraties. Nos services observent depuis longtemps l’œuvre de la propagande pro-russe sur les réseaux sociaux à travers de faux profils et des messages de manipulation. L’accord avec les États-Unis promet de fournir des informations sourcées et s’engage à utiliser « des méthodes et techniques d’analyse » afin de bloquer les opérations « stratégiques » de pays comme la Russie ou la Chine et d’aider les autres pays à faire face aux périodes électorales et à contrer l’influence « malveillante » de gouvernements étrangers. Le mémorandum engage le gouvernement italien à faire de la lutte contre la désinformation une priorité nationale. Il implique les autorités gouvernementales et la société civile et leur recommande d'investir dans les technologies émergentes et les outils de sécurité numérique basés sur l’IA. Il met l'accent sur la transparence « dans le financement et la propriété des médias, y compris le rôle du gouvernement, et dans l'approvisionnement en informations et médias étrangers », afin de protéger les informations. »

(Traduction : ambassade de France)

Le procès de Björn Höcke, pour avoir déclaré "Tout pour l’Allemagne !", a débuté.

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Allemagne. Le procès de la figure de proue de l’AfD en Thuringe, Björn Höcke, a débuté. Il lui est reproché d’avoir utilisé le slogan « Tout pour l’Allemagne ! » au sein de la phrase « Tout pour notre patrie, tout pour la Saxe-Anhalt, tout pour l'Allemagne ! », puis, suite aux poursuites pour cela, d’avoir, lors d’un autre rassemblement électoral, lancé à la foule « Tout pour … » , attendant qu’elle réponde « … l’Allemagne ! ». En cas de condamnation lourde, il pourrait être empêché de se présenter comme tête de liste de l’AfD en septembre 2024, lors des élections pour le Parlement de Thuringe.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/03/19/thu...)

"Plus d'Italie, moins d'Europe."

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Italie. La Ligue utilise, pour les élections européennes, le slogan « Plus d’Italie. Moins d’Europe. »

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17/04/2024

David Engels et Lionel Baland dans un reportage de TV Libertés sur la réunion nationale-conservatrice interdite d'accès à Saint-Josse par le bourgmestre.

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Belgique. Reportage de Nicolas de Lamberterie dans le JT de TV Libertés à propos de la réunion nationale-conservatrice interdite d'accès à Saint-Josse par le bourgmestre (à partir de 5'16'') :


(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/04/17/eri...)

Un élu de l'AfD démis du conseil d'administration d'une paroisse par le vicaire général du diocèse de Trèves.

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Allemagne. Le vicaire général du diocèse de Trèves a démis le député de l'AfD au Parlement de Sarre Christoph Schaufert du conseil d'administration de la paroisse de St. Marien Neunkirchen.

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"Aucun commentaire de Meloni qui s'envole pour Tunis afin d'arrêter le flux de migrants."

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Italie. Revue de presse. 

Le discours de Mario Draghi hier à la Hulpe sur la compétitivité européenne fait la une de plusieurs quotidiens : « L'Europe selon Draghi » (Repubblica), « Le retour de Draghi : « il faut changer l'Europe » » (La Stampa), « Le retour de Draghi dans l'arène politique » (Giornale), « Prévisions de la Fed, les Etats-Unis en bonne santé, l'UE en berne, et pour Draghi :« il faut tout changer » » (Domani). Les heurts à l'université La Sapienza entre la police et des manifestants pro-Palestine sont également cités en une. 

COMMENTAIRE, A. Bonnani, Repubblica : « Comme les pères fondateurs » - Au sujet du discours de Mario Draghi sur l’Europe : « L’Europe n'est pas en train de perdre le défi économique face aux autres puissances mondiales, la Chine et les États-Unis ; elle l'a déjà perdu, en raison de sa propre fragmentation. Si elle veut regagner du terrain et sauver son modèle social et politique, elle doit se penser comme une entité supranationale unique. Il faut "une redéfinition de notre Union qui ne soit pas moins ambitieuse que celle des pères fondateurs il y a 70 ans". Tel est, en résumé, le "manifeste" pour l'Europe que Mario Draghi a illustré hier lors d'une conférence à Bruxelles : il a voulu anticiper le contenu du rapport sur la compétitivité européenne que la Commission lui a demandé et qui ne sera publié qu'après les élections de juin. Une manière de rappeler aux électeurs, mais surtout aux gouvernements qui devront désigner les prochains sommets européens, ce qui est en jeu : le déclin et l'éclatement possible de l'UE, dont "la cohésion politique est désormais menacée par les changements dans le reste du monde", ou "un changement radical, parce que nos règles sont construites sur un monde qui n'existe plus, le monde pré-covid, pré-guerre en Ukraine, pré-crise du Moyen-Orient, et que nous nous trouvons dans un monde où la rivalité entre les grandes puissances est revenue". Il cite le prix Nobel Paul Krugman, qui a qualifié la compétitivité d'"obsession dangereuse" parce qu'elle incite les gouvernements à "améliorer leur position relative par rapport aux autres et à s'approprier leur part de la croissance". Bref, depuis des décennies, les Européens sont en concurrence les uns avec les autres, tandis que le reste du monde, "qui ne respecte plus les règles", est en concurrence avec l'Europe. Inutile de dire qui a gagné. "Nous n'avons pas de politique industrielle unique. Nous n'avons pas de stratégie sur la manière de rester dans une course de plus en plus acharnée pour le leadership sur les nouvelles technologies. Aujourd'hui, nous investissons moins dans les technologies numériques et avancées que les États-Unis et la Chine, même dans le domaine de la défense, et nous ne comptons que quatre acteurs technologiques européens parmi les 50 premiers mondiaux". Aujourd'hui, déclare M. Draghi, "nous n'avons pas le luxe de pouvoir reporter les décisions". L'Europe doit agir vite : unifier les marchés financiers, les politiques énergétiques, les politiques de défense, le contrôle des matières premières et les politiques environnementales qui ne disposent pas des ressources nécessaires "pour réaliser nos ambitions sans accroître nos dépendances". Elle doit utiliser la dette commune pour augmenter l'offre de biens publics. Elle doit se doter immédiatement d'un "nouvel instrument stratégique de coordination des politiques économiques". Il serait préférable de faire tout cela ensemble. Mais nous ne pouvons plus nous permettre d'attendre une modification des Traités, qui requiert l'unanimité. Ceux qui ne sont pas prêts doivent être laissés de côté. Le nom de l'ancien chef du gouvernement italien figure sur la liste des candidats présélectionnés par les dirigeants européens pour la nomination du président de la Commission et du président du Conseil de l'UE - même si M. Draghi ne s'est jamais ouvertement prononcé sur sa candidature. Mais avec le "manifeste pour l'Europe" qu'il a présenté hier à Bruxelles, il a envoyé un message clair aux dirigeants politiques qui réfléchissent à son nom : si vous envisagez de me placer à la tête de la Commission ou du Conseil européen, voici mon programme et ce que je ferai. Le choisir, c'est choisir de changer l'histoire de l'Europe, mais aussi son destin. »

ARTICLE, Messaggero, De F. Bechis, « Crosetto (Frères d'Italie), un courrier à l'ONU : il faut plus d'engagement au Liban. » 

ENTRETIEN, La Stampa, d’Antonio Tajani (Forza Italia), vice-Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, par F. Olivo, « Netanyahou doit commencer à nous écouter, Israël ne doit pas ignorer l’appel du G7 » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Éric Zemmour et Patricia Chagnon interdits d'entrée à la Natcon.

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Belgique et Europe. Lors du premier jour, ce 16 avril, de la conférence des nationaux-conservateurs à Saint-Josse, une commune située à côté de Bruxelles, le bourgmestre (maire) ex-socialiste Emir Kir a interdit l’événement. La police a empêché les personnes arrivant plus tard d’entrer. Éric Zemmour de Reconquête et Patricia Chagnon du Rassemblement national, qui intervenaient tardivement durant la journée, n’ont pas pu prendre part à l’événement.

Ryszard Legutko du PiS, Tom Vandendriessche du Vlaams Belang, Nigel Farage de Reform UK, Hermann Tertsch de Vox, Rob Roos (ex-Forum voor Democratie et ex-JA21), ainsi que Suella Braverman et Miriam Cates du Parti conservateur britannique, ont pris la parole aux côtés d’autres orateurs.

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Nigel Farage

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Suella Braverman

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Éric Zemmour

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/04/13/l-e...)

16/04/2024

"La décision de Stellantis de modifier le nom du dernier SUV "Milano" en "Junior"."

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Italie. Revue de presse. 

La décision de Stellantis de modifier le nom du dernier SUV « Milano » en « Junior », après les objections soulevées par le ministre de l’industrie A. Urso (Frères d’Italie) sur le recours à un nom italien alors que le véhicule est produit en Pologne, est en Une du Sole 24 Ore et du Corriere. 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Arachi « Des militants anti-avortement dans les centres de consultation gynécologique, la polémique est lancée » : « Hier, par un amendement au texte relatif à la mise en œuvre du plan de Relance national présenté par la majorité, les portes des centres de consultation gynécologique ont été ouvertes à des ‘’acteurs de la société civile ayant une expérience qualifiée dans le domaine du soutien à la maternité’’. C’est-à-dire des associations « pro-life » opposées à l’avortement. Une mesure qui a fait bondir les oppositions qui ont réagi d’un seul bloc. ‘’L’implication des associations ‘pro-life’ dans ces lieux dédiés à la santé des femmes est l’énième affront fait aux droits des femmes et à la liberté de choix’’ ont déclaré à l’unisson le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles. Elly Schlein s’est exprimée avec fermeté et conviction en rappelant que ‘’l’avortement est un droit fondamental qui est encore trop souvent nié dans ce pays’’ et que ‘’partout où la droite gouverne, la loi 194 [sur le droit à l’avortement] est entravée’’. Dès son élection, Giorgia Meloni et sa ministre de la Famille Eugenia Roccella avait pourtant promis qu’elles ne toucheraient pas à la loi 194. Le président du groupe du parti démocrate au Sénat dénonce ‘'les méthodes et les subterfuges’’ de la droite pour porter atteinte aux droits des femmes. ‘’Nous mènerons cette bataille, convaincus que la liberté et la responsabilité des femmes est une valeur à protéger’’ affirme-t-il. Le vice-président de la Chambre et député Fratelli d’Italia F. Rampelli affirme que ‘’personne ne veut remettre en cause la loi 194 mais au contraire l’appliquer dans sa totalité, permettant une réflexion, comme le prévoit la loi, avant que les femmes n’aient recours à l’IVG’’. L’Alliance des Verts et de la Gauche (AVS) estime que ‘’cet amendement est inacceptable, surtout maintenant que le Parlement européen a voté en faveur de l’inscription de l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE’’. » 

ARTICLE, La Repubblica, S. Cappellini « PD-M5S, un changement de phase » : « Elly Schlein n’est pas prête à croire ce que certains espèrent, à savoir que la situation avec Giuseppe Conte (M5S) devrait s’améliorer après les élections européennes. Schlein ne se fait plus d’illusions, elle croit que la compétition électorale n’est pas le seul aspect motivant les attaques lancées par Conte. Elle croit aussi que le lendemain des européennes permettra difficilement de transformer les tensions de ces dernières semaines en relation loyale entre alliés. Les jours qui ont suivi les enquêtes dans les Pouilles et dans le Piémont ont changé de manière radicale, voire définitive, les relations entre la dirigeante du PD et le chef du M5S. ‘’On nous traite de voleurs’’, finira-t-elle par confier à ses collaborateurs. C’est plutôt le ressentiment et la méfiance qui dominent désormais. Toutefois, Schlein ne veut pas courir le risque de transformer la campagne électorale en match entre le PD et le M5S. La communication du PD se concentrera contre le gouvernement et Giorgia Meloni, misant ainsi sur une polarisation du vote. Sauf coup de théâtre, Schlein et Meloni se porteront candidates sur les listes pour les élections au Parlement Européen, contrairement à Conte. C’est cette asymétrie qui alimente le pessimisme au sein du PD car Conte tentera d’exploiter chaque occasion pour reprendre le devant de la scène et occuper l’espace. Ce que Schlein n’a pas du tout apprécié par ailleurs est le fait que Conte fasse croire qu’en matière de politique étrangère, le PD se soit soumis à la position de Meloni. Au sein des démocrates, on espère que Conte ressorte affaibli par les élections européennes, ce qui ouvrirait une compétition interne pour le leadership chez les 5 Etoiles. Mais cette hypothèse est assez improbable. Par ailleurs, que le M5S fasse un exploit à cette occasion ou qu’il soit fortement affaibli, le niveau de compétition avec le PD ne pourra qu’augmenter. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, C. Marroni « Le gouvernement insiste pour éviter l’escalade » : « Deux jours après l'attaque de l'Iran contre Israël, la présidente du Conseil Giorgia Meloni a eu un entretien téléphonique avec le roi Abdallah II de Jordanie sur la situation régionale au Proche-Orient. Ils ont également discuté de la réponse à la crise humanitaire à Gaza. ‘’Mme Meloni a réitéré l'engagement de l'Italie à fournir une assistance humanitaire à la population de la bande de Gaza", explique un communiqué du Palais Chigi. Dans la soirée, le ministre des affaires étrangères, Antonio Tajani, et le ministre de la défense, Guido Corsetto, se sont exprimés lors d'une audition devant les commissions mixtes des affaires étrangères. ‘’Il faut maintenant éviter une nouvelle escalade et une propagation du conflit. Le gouvernement italien œuvre pour la paix. Nous exhortons tout le monde à faire preuve de retenue. Nous avons besoin de dialogue et de sens des responsabilités. Nous maintenons un réseau dense de contacts avec les pays alliés du G7, de l'UE, de l'OTAN et les principaux partenaires régionaux, précisément pour favoriser la désescalade", a déclaré M. Tajani, ajoutant : "La survie et la sécurité d'Israël restent notre priorité. Tout comme le cessez-le-feu à Gaza et l'objectif de deux peuples et de deux États". Pour le ministre des affaires étrangères, "il est positif que l'Iran considère que sa réponse à l'attaque israélienne contre la chancellerie consulaire iranienne en Syrie est terminée. L'Italie exige désormais que l'Iran et les groupes qui lui sont affiliés cessent leurs attaques". Le ministre Crosetto (Frères d’Italie) a expliqué pour sa part : "Je ne suis pas pessimiste, mais je suis certainement inquiet : il pourrait y avoir une réaction d'Israël, et une nouvelle spirale de violence et de guerre pourrait encore être déclenchée. Nous devons empêcher Israël de déclencher une réaction qui provoquerait une escalade, ce qui conduirait le Proche-Orient à un point de non-retour". ‘’Une aggravation du conflit au Proche-Orient, ajoutée à la guerre en Ukraine provoquée par l'agression russe, ne serait pas seulement un risque pour l'Italie, ce serait un risque pour le monde, qui modifierait le cours de l'économie et aurait un impact sur notre sécurité et notre vie quotidienne" a souligné M. Crosetto. Il a ensuite ajouté : "Nos militaires ne sont pas des cibles, mais le risque qu'ils soient impliqués, bien qu'involontairement, dans l'échange de tirs entre les parties reste présent". » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/04/2024

L'ancien ministre des Finances grec de gauche Yánis Varoufákis est interdit d'entrée en Allemagne.

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Allemagne. Le parti de gauche anti-immigration BSW dénonce le fait que l'ancien ministre des Finances grec de gauche Yánis Varoufákis est interdit d'entrée en Allemagne afin qu'il ne puisse pas participer au Congrès pour la Palestine à Berlin.

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Yánis Varoufákis

Suède : augmentation des dépenses pour lutter contre la criminalité et de renforcer la sécurité.

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Suède. Le gouvernement de centre droit, soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois, annonce, suite à l’assassinat d’un père suédois sous les yeux de son fils par un gang, des augmentations importantes des dépenses afin de lutter contre la criminalité et de renforcer la sécurité.

La Werteunion ouvre un bureau en Thuringe.

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Allemagne. Thuringe.

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Geert Wilders à propos du conflit au Proche et Moyen-Orient.

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Pays-Bas. Geert Wilders déclare : « Si Israël tombe, nous serons les suivants. »

Facebook restreint la page du parti patriotique portugais Chega pour une période de dix ans.

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Portugal. Facebook restreint la page du parti patriotique Chega pour une période de dix ans.

(https://gaceta.es/iberosfera/facebook-restringe-la-pagina...)

"Salvini répond à Bossi et confirme la candidature de Vannacci."

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Italie. Revue de presse. 

Les suites de l’attaque iranienne sur Israël et l’appel à la retenue de la part de Washington et du G7 font la une : « Iran, Biden freine Netanyahou » (Corriere della Sera, Stampa, Sole 24 Ore)« Israël prépare la riposte » (Repubblica), « Les pressions du G7 pour la paix » (Il Messaggero) « L’Iran aboie mais ne mord pas ; Israël ne veut plus s’arrêter » (Fatto Quotidiano). Les célébrations des 40 ans de la Ligue, sur fond de polémiques autour de son dirigeant Matteo Salvini, sont aussi citées : « Ligue, un vent de règlements de compte se lève pour Salvini » (Domani), « Salvini : « les insultes de Bossi nous font du bien » et les ténors du parti soutiennent leur chef » (Messaggero), « Salvini répond à Bossi et confirme la candidature de Vannacci » (Corriere), « Salvini, en mode défensif, lance « la Ligue de l’action » » (Giornale). 

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COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Mattera « Ligue : un dirigeant placé sous tutelle » : « Salvini est un dirigeant politique qui lutte contre son propre déclin, face à l’hémorragie de voix et à la perte de popularité dans les sondages. Quitte à le faire par des pirouettes effrontées et des croche-pieds maladroits contre ses propres alliés. C’est un dirigeant qui est à la recherche continue de visibilité et qui est dans le déni de la crise. A en croire ses propos, il est pour « l’action » et pour « moins Europe ». Mais pour les militants du Nord, la question se pose : qui est aujourd’hui Matteo Salvini ? Les signataires de plusieurs appels identitaires veulent seulement une chose : qu’il s’en aille. C’est la réponse que donnent les dissidents réunis autour de l’ancien leader et fondateur de la ligue du Nord Umberto Bossi, afin de souligner la gravité et le poids de leurs déclarations. Pour survivre – soit éviter de se faire écraser par la toute-puissante Meloni et d’être dépassés par la posture modérée de Forza Italia – Salvini défend sa réforme sur l’autonomie régionale qui est en voie d’être adoptée. Une réforme qui a toutefois été vidée de sens. Le projet de « Ligue nationale », qui avait porté le parti à des niveaux de popularité jamais atteints par l’administration Bossi ou celle de Maroni, implique une question importante : le fédéralisme des origines, voire l’indépendance du Nord, ont-ils encore un sens ? Faut-il se replier sur ses terres d’origine et cultiver ses racines ou faut-il plutôt s’élargir davantage, au risque de perdre son identité ? Salvini a donné une réponse, signe de son désespoir, soit une recette pour sa survie : Trump et Cesar, Musk et Vannacci, beaucoup de sécurité, un brin de tolérance et une pincée de « Padanie » (territoires de la plaine du Pô, ndlr). C’est la réponse que la Ligue attend des élections de juin, avec un regard sur les pourcentages en Europe et dans les municipalités. C’est aussi la réponse qu’attendaient ses alliés qui lui résistent mais qui craignent aussi que l’avalanche Salvini ne les entraîne dans le gouffre. C’est aussi la réponse qu’attendaient les cadres du parti. Ce n’est qu’une fois que les bureaux de vote seront fermés que la Ligue décidera si elle doit changer de cap. Encore faut-il qu’elle parvienne à surmonter la résistance de son chef qui ne se résout pas à l’idée de son déclin. A moins qu’il ne soit déjà trop tard. » 

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Roberto Vannacci

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), ministre de la souveraineté alimentaire et de l’agriculture : « Nous devons défendre l’Italie du vin » : « Nous avons réuni les 30 pays de l'Organisation internationale de la vigne et du vin pour la première fois dans notre pays. L'OIV est née en 1924 après une grande pandémie et des guerres. Aujourd'hui, nous vivons des jours similaires et nous assistons à la tentative de certaines nations de réintroduire une nouvelle prohibition par le biais des étiquettes. Si les étiquettes doivent conduire à une consommation modérée et consciente, elles ne doivent pas pour autant terroriser le consommateur. L'Europe nous demande de jouer un rôle actif, en particulier dans le domaine de l'agriculture. Lorsque nous parlons de durabilité, nous devons le faire selon un objectif réaliste et économique afin de protéger ceux qui produisent de manière équitable. Nous retrouvons cette position chez nos partenaires sur ces questions également parce que dans le monde, toute l'Europe se bat contre de nombreux autres continents sur les marchés. Nous ne pouvons pas punir nos agriculteurs car, si nous sommes obligés de réduire la production, nous devrons ensuite l’acheter à d'autres, peut-être acheter à ceux qui utilisent les mêmes produits agro-pharmaceutiques que ceux que nous interdisons. En ce qui concerne le Made in Italy, nous avons choisi de placer notre événement le jour de la naissance de Léonard de Vinci, symbole de nos multiples talents. La présidente Giorgia Meloni et moi-même célébrerons cette journée avec les étudiants de l'Agrari en leur donnant un aperçu de l'avenir pour le travail que nous accomplissons". » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto (Frères d’Italie), ministre de la Défense, par P. Di Caro, « L’attaque iranienne est gravissime mais Israël doit [contenir sa riposte], il ne faut pas forcer le droit » : « Ma lecture des événements est que l’Iran a attaqué Israël en représailles après la bombe qui a visé son consulat en Syrie le 3 avril dernier. Il s’agit d’une attaque gravissime et sans précédent. 99% des engins déployés ont toutefois été interceptés et abattus par le système de défense aérienne israélien, avec l’aide des Américains, des Britanniques et des Jordaniens. Les dégâts sont limités, l’attaque avait été annoncée de longue date, permettant de préparer la défense. Aujourd’hui l’Iran considère que l’attaque est close. On peut en tous cas dire que chacune des deux parties a obtenu quelque chose : d’un côté l’Iran a montré à sa sphère intégriste sa capacité à réagir et ses capacités militaires, de l’autre Israël a montré elle aussi sa forte capacité de défense et de dissuasion. Nous espérons que les appels lancés hier par le G7 soient entendus mais ce n’est pas si simple. Il est peu probable à mon sens qu’Israël ne riposte pas, compte tenu des proportions de l’attaque iranienne. Il est impossible de savoir quand elle le fera. Quant à la forme de la riposte, Israël sait ne pas pouvoir accepter que Téhéran devienne une puissance nucléaire car cela modifierait totalement les équilibres dans la région et sa sécurité serait grandement menacée. Les faucons qui sont au gouvernement [israélien] y voient une occasion à ne pas manquer de frapper les réacteurs nucléaires iraniens. Netanyahou sait bien que son pays est divisé et qu’une réaction disproportionnée – par exemple en frappant des réacteurs plutôt que des sites militaires de moindre importance – diviserait aussi le monde arabe, remettant en cause tout le processus de dialogue et de stabilisation qui les intéresse, à commencer par l’Arabie Saoudite. En cas de réaction forte, l’Italie se placerait du côté de la communauté internationale. Nous ne voulons pas d’escalade du conflit, ni justifier une quelconque attaque qui amènerait à un point de non-retour. Mais dans le cas d’une réaction dissuasive, dans une logique de discussion à distance entre ennemis historiques, se serait différent. L’Italie est mobilisée dans la région à travers plusieurs coalitions internationales qui ne sont pas en guerre et œuvrent pour la paix. Si le risque n’augmente pas pour nos troupes en Irak et au Koweït, il augmente au Liban et en Mer Rouge, bien que nos troupes ne soient pas des cibles et soient au contraire respectées. Nous sommes en contact avec toutes les autres forces armées qui font partie de la FINUL. Sur le plan géopolitique, les conséquences pourraient être graves et économiquement il y a un risque de hausse des coûts pour tous. Concernant la Palestine, je ne pense pas que les plans d’Israël aient changé, ils ne nous ont pas écoutés jusqu’à présent, je pense qu’ils iront de l’avant sans montrer de signes d’hésitation. Pour notre part, nous continuerons à fournir une aide humanitaire et à faire pression autant que possible pour que la situation n’empire pas. Je suis fatigué et inquiet, cela fait deux ans que l’on ne parle que de guerre, mais je ne veux pas céder au pessimisme. » 

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Guido Crosetto

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de R. Frignani, « Ambassades et synagogues, 250 lieux placés sous surveillance » : « Les Ambassades, les écoles privées liées aux communautés, le quartier du Ghetto, les lieux de culte, en particulier juifs, sont placés sous surveillance. Les répercussions de l’attaque iranienne contre Israël sont analysées par les services de renseignement italiens, comme cela avait été le cas après l’attaque du 7 octobre. Un Comité national pour l’ordre et la sécurité publics se tiendra aujourd’hui sous la direction du ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi. Hier matin déjà, le préfet de Rome a présidé une réunion avec les forces de l’ordre pour faire le point sur la sécurité de la capitale où se trouvent bon nombre des 250 lieux jugés particulièrement sensibles sur les 28 000 identifiés par le ministère de l’Intérieur. Des lieux pour lesquels le niveau de vigilance avait déjà été relevé à Pâques. Cela concerne également d’autres villes et des lieux liés à l’Iran ou à d’autres pays impliqués dans les crises internationales en cours, notamment des bureaux de représentation palestiniens. Outre les militaires mobilisés dans le cadre de l’opération ‘’rues sûres’’ (strade sicure), les activités de prévention assurées par les services de renseignement, la police, les carabiniers, la garde des finances sont renforcées pour surveiller les cas de radicalisation, de prosélytisme par exemple dans les milieux pro-Hamas ou anti-Israël mais aussi en marge des centaines de manifestations pro-palestiniennes, notamment dans les milieux universitaires. L’arrestation d’un Tadjik à l’aéroport de Rome il y a quelques jours montre que l’Italie continue d’être un lieu de transit d’individus dangereux et actifs. Depuis janvier 2023, on dénombre 101 expulsions, dont 51 depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier. La moitié des individus interpellés ont été incarcérés sur la base des indications fournies pour le Comité d’analyse stratégique anti-terroriste. De possibles actions en Italie de ‘’loups solitaires’’ restent un risque concret et depuis plusieurs semaines la vigilance a été renforcée dans les aéroports, les ports, les centres commerciaux et tous les lieux touristiques ou de grands rassemblements. » 

ARTICLE, Messaggero, de F. Bechis, « Le G7 et le dilemme de Meloni. Le PD se dit ouvert à la collaboration » : « Le bureau de Giorgia Meloni au Palais Chigi s’est transformé en cellule de guerre. La présidente du Conseil a convoqué le G7 en visioconférence dans la matinée. C’est la première fois que l’Italie doit gérer une crise d’ampleur mondiale depuis qu’elle préside le groupe qui réunit les grandes nations occidentales. Meloni fait part de son inquiétude aux ministres. Antonio Tajani (Forza Italia) réunira aujourd'hui les ambassadeurs des pays arabes à la Farnesina pour tenter de désamorcer cette escalade. Guido Crosetto (Frères d’Italie) tient régulièrement informé Meloni de la situation des soldats italiens présents dans la région (environ 2300, au Liban, en Irak, au Koweït, et sur les navires en mer Rouge). Personne n'est considéré comme étant en danger immédiat. Elly Schlein a appelé Giorgia Meloni : pas d'agitation inutile en ces jours de crise internationale. « J’ai exprimé toute mon inquiétude et proposé une coopération dans l’intérêt de l’Italie » a expliqué la dirigeante démocrate avant de convoquer une réunion au sein de son parti dans laquelle elle a affirmé ses positions : soutenir le gouvernement dans ses efforts de désescalade et s'efforcer de « mettre de l'huile dans les rouages » entre l'Europe et les États-Unis. Conte ne semble pas apprécier cet appel : « Est-ce que je partage le principe de cet appel ? Je n’ai rien à partager si Schlein passe un coup de fil à Meloni » répond sèchement le président du Mouvement 5 étoiles aux journalistes. Le sommet du G7 a réuni Meloni, Biden, Sunak, Macron, Kishida, Trudeau, Von der Leyen et Michel. L'Allemand Scholz, en retard, est apparu en vidéo depuis la Chine. Tout le monde s’accorde sur une ligne dure à l'égard de l'Iran, et l’on projette un nouveau paquet de sanctions contre son programme nucléaire. Mais selon le média Axios, samedi soir, lors d'une conversation téléphonique animée, Joe Biden aurait mis en garde Netanyahou : « Ne réagissez pas ». Et il aurait reçu des assurances en ce sens. Mais à la table du G7, rares sont ceux qui croient que Bibi restera les bras croisés. Le pessimisme prévaut dans les hautes sphères du gouvernement italien. Dans les rapports des services de renseignements, tous les scénarios sont envisagés, même la possibilité d'une frappe contre l'un des sites nucléaires iraniens, qui serait « un acte sans retour ». La première version du communiqué du G7 se limite à un appel général à la « désescalade ». Les dirigeants, dont Meloni, ont ensuite opté pour une nouvelle version appelant « les parties prenantes » (donc Israël), à « s’abstenir » de toute nouvelle action susceptible d’alimenter l’escalade. Il s'agit d'un avertissement adressé à Bibi qui trahit l’irritation des dirigeants occidentaux face aux conséquences de ce qui semble être un jeu politique personnel du premier ministre israélien. La déclaration commune insiste sur un cessez-le-feu à Gaza. Meloni contactera Netanyahou, puis d'autres dirigeants, à commencer par la Jordanie. Un voyage au Qatar, acteur clé dans les négociations avec l'Iran, est également prévu. En attendant, on commence à dresser un premier bilan de la réponse des alliés. L'intervention des avions de chasse et de la marine française contre les drones iraniens a surpris, voire même décontenancé. Elle a surpris car jusqu'à présent, contrairement aux Britanniques et aux Américains qui avaient frappé les positions des Houthis avec des frappes préventives, les Français n'étaient pas allés aussi loin. Un geste « politique » de Macron – c’est l’interprétation qu’en fait le palais Chigi- pour récupérer des points auprès d'Israël après le grand froid de ces derniers mois. L'Italie, en raison de contraintes constitutionnelles, n'a pas participé. L’opposition frappe fort à ce sujet, demandant au gouvernement de traiter ces questions devant le Parlement. C'est ce que feront aujourd'hui Tajani et Crosetto, lors d'une audition devant les commissions des affaires étrangères et de la défense de la Chambre des députés. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Suède : la collaboration électorale Folklistan voit le jour.

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Suède. Une collaboration électorale dénommée Folklistan voit le jour en vue des élections pour le Parlement européen. Elle est lancée par Jan Emanuel, autrefois élu social-démocrate, et Sara Skyttedal, qui est député européen et a rompu avec le parti démocrate-chrétien sur la liste duquel elle a été élue. Folkistan désire supprimer le droit d’asile.

(https://folklistan.se/)

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Sara Skyttedal et Jan Emanuel

14/04/2024

Innsbruck : le candidat du FPÖ à la mairie arrive troisième.

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Autriche. Tyrol. Innsbruck. Lors de l’élection directe du maire, le candidat des patriotes du FPÖ arrive troisième et ne prendra donc pas part au deuxième tour. Le candidat écologiste est premier et celui de JA, une scission des sociaux-chrétiens de l'ÖVP, deuxième.

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Grüne : écologistes

JA : scission des sociaux-chrétiens/conservateurs de l'ÖVP

FPÖ : patriotes

SPÖ : sociaux-démocrates

sociaux-chrétiens/conservateurs (ÖVP)

Fritz : ancienne scission des sociaux-chrétiens/conservateurs

Innsbruck : recul du FPÖ lors des élections pour le Conseil municipal.

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Autriche. Tyrol. Innsbruck. Lors des élections pour le Conseil municipal, les patriotes du FPÖ reculent. Deux formations politiques qui n’étaient pas présentes lors du précédent scrutin percent fortement : les communistes du KPÖ et la scission des sociaux-chrétiens de l’ÖVP JA.

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Grüne : écologistes

JA : scission des sociaux-chrétiens/conservateurs de l'ÖVP

FPÖ : patriotes

SPÖ : sociaux-démocrates

sociaux-chrétiens/conservateurs (ÖVP)

KPÖ : communistes

L'UDC conserve un siège au sein du Canton de Saint-Gall.

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Suisse. Canton de Saint-Gall. Lors du deuxième tour de l’élection de l’exécutif, l’UDC (SVP en allemand) Christof Hartmann est élu, ainsi qu’une candidate socialiste.

Au total des deux tours, la situation reste inchangée par rapport à la législature précédente : deux libéraux (FDP), deux socialistes (SP), deux démocrates-chrétiens (Mitte) et un patriote (UDC) siègeront au sein de l'exécutif du Canton.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/03/03/can...)

La Werteunion lance sa section de Saxe.

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Allemagne. Saxe. La section de Saxe de la Werteunion a été crée ce dimanche 14 avril 2024 en présence du dirigeant fédéral du parti Hans Georg Maaßen. Heiko Petzoldt en est le président et sera le candidat de tête lors des élections régionales de septembre 2024.

Lors de son discours, Hans Georg Maaßen a déclaré : « Nous n’avons tous qu’un seul objectif : nous voulons juste vivre à nouveau normalement, en liberté et non contrôlés par les autres. Nous avions tous des projets de vie différents. Nous ne voulions pas nous engager en politique. »

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Heiko Petzoldt

Conférence "Make Europe great again" à Bucarest le 27 et 28 avril 2024.

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Roumanie et Europe. L’institut pour les études politiques conservatrices Mihai Eminescu du parti nationaliste roumain AUR organise à Bucarest le 27 et le 28 avril 2024 la conférence « Make Europe great again », en présence de Nicolas Bay (Reconquête – France), Ryszard Czarnecki (PiS – Pologne), Filip Dewinter (Vlaams Belang – Flandre – Belgique), Morten Messerschmidt (Parti populaire danois), Zdzisław Krasnodębski  (PiS – Pologne), Rob Roos (ex-Forum voor Democratie, puis ex-JA21 – Pays-Bas), David Campbell Bannerman (ex-Ukip, Parti conservateur britannique) :

https://institutulconservator.ro/mega2024/#Speakers

L'AfD, le BSW et la CSU condamnent l’attaque d’Israël par l’Iran.

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Allemagne. Le parti patriotique AfD, le parti de gauche anti-immigration BSW et les sociaux-chrétiens bavarois de la CSU condamnent l’attaque d’Israël par l’Iran.