Genève et Vaud à l’assaut des rives inaccessibles du Léman
Deux initiatives parlementaires veulent rendre les rives du lac au public. Un combat difficile, puisque cela nécessiterait des propriétaires concernés qu’ils ouvrent des passages. Elles relancent un débat qui a tout d’un serpent de mer
Cheminer en toute liberté sur les rives du lac Léman, sans être arrêté dans sa balade par les grillages entourant les maisons cossues aux pieds dans l’eau. C’est le projet de la gauche genevoise et vaudoise, qui s’unissent pour lancer conjointement deux initiatives parlementaires avec l’association Rives publiques.
Que réclament ces textes, présentés mercredi à la presse? Le projet de loi genevois défend l’accessibilité aux rives, il prévoit des sanctions en cas de non-respect et veut obliger l’Etat à mettre en place une planification: «Il faut un état des lieux cartographié, ce que nous n’avons toujours pas, explique Cyril Mizrahi, député socialiste au Grand Conseil et porteur du projet. Au fond, il s’agit simplement d’éliminer les obstacles érigés par les propriétaires qui se barricadent.»