13 Retraite égale pour tous


Remplaçons l’allocation retraite par le Revenu Citoyen majoré à partir de 60 ans.
Revenu Citoyen porté progressivement entre 60 et 68 ans de 1000 € à 1800 €.

Même somme pour tous, égaux après le travail.


Les corporatismes égoïstes de tout poil manifestent leur hostilité à la réforme du gouvernement mais ont piscine lorsqu’il s’agit de se mobiliser pour le Revenu Citoyen, preuve de l’impasse politique dans laquelle ils se débattent et/ou de leur attachement aux systèmes productivistes.

La retraite doit être dissociée du travail et du marché et doit être égale pour tous. Rien n’empêchant de cotiser pour des complémentaires privées.


Montant actuel moyen des retraites et contexte 

Nous ne pouvons que critiquer la réforme programmée mais reconnaissons qu’elle rend plus compréhensible le système quand aujourd’hui seuls 18 % des citoyens connaissent le montant de leur retraite à venir avec les 40 régimes spéciaux.

Dans le système inique actuel, l'âge légal de départ à la retraite est de 62 ans pour les salariés du privé, de 55 et 57 ans pour les agents de la SNCF et de 50 et 52 ans pour les conducteurs de train. Les chauffeurs routiers n’ont pas cette chance. L’âge moyen de départ à la retraite des policiers, des gardiens de prison ou des contrôleurs aériens est de 52 ans. De 57 ans pour les aides-soignantes des hôpitaux, les policiers municipaux et les ouvriers de la Banque de France.

Les régimes de base versent actuellement en moyenne une pension d’un montant de 1472 € bruts par mois. Tous régimes confondus, cette pension moyenne de droit direct s’élève à 1496 € euros. En incluant les pensions de réversion, cette moyenne passe à 1690 € par mois soit 447000 € en moyenne sur toute la période de vie de sa retraite. Avec notre proposition nous sommes à 1800 € de R.C. majoré retraite soit une augmentation moyenne de 110 €.

Notons aussi actuellement l’écart de 42 % entre les 1933 € de pension de retraite moyenne des hommes et les 1123 € de pension de retraite moyenne des femmes.

La simplification administrative et le statut unique pourraient, s’ils s’accompagnaient d’une vision sociétale globale, d’une volonté du bien vivre et de justice sociale, avantager les plus pauvres et les femmes, réduire les inégalités, unifier la communauté citoyenne et forger le bien commun. Ce n’est pas le cas dans la réforme proposée dont le seul avantage et de revenir sur le système actuel.

La réforme actuellement préconisée ne prend pas en compte l’espérance de vie et, avec elle, les petits continueront à financer les gros. Les sept ans de différence de vie entre un ouvrier et un cadre signifient que le pauvre, qui n’en profite que peu et pas longtemps, finance la retraite du riche qui en profite plus et plus longtemps.

Nous proposons un passage progressif à la retraite de 60 à 68 ans, avec baisse progressive du temps de travail et hausse progressive du Revenu Citoyen

62 ans : Réduction de 25 % du temps de travail. Revenu citoyen de 1200 € pour tous.

64 ans  Réduction de 50 % du temps de travail, R.C. à 1400 €

66 ans : Réduction de 75 % du temps de travail, R.C. à 1600 €

68 ans : Fin du travail pour qui le souhaitent, R.C. à 1800 €

Même majoration pour les non travailleurs. Chacun restant libre de prendre des complémentaires privées ou de continuer à travailler par plaisir ou afin de majorer ses revenus de retraite.

Proposition financée sans augmenter les prélèvements. Nous passons d’une moyenne actuelle de 1650 € à 1800 € pour tous. La différence est effet de la simplification administrative radicale et des économies qu’entraînent notre proposition.


Avantage de notre proposition libérale-libertaire

Stricte égalité femmes hommes et rupture avec la centralité du travail. Égalité de tous devant le non-travail. Travail plus justement rémunéré. Pas de travail, pas de salaire, pas d’allocation, pas d’assistanat, Revenu Citoyen pour tous et à vie, majoré pour les retraités. Il va de soi que l’allocation retraite disparaît avec notre proposition comme disparaissent toutes les allocations. Nous ne payons personne à ne rien faire, en particulier nous ne servons pas une retraite forte aux plus nantis et pour longtemps et une misère faible et courte pour les petits.

Vie décente garantie pour tous quand aujourd’hui nous avons neuf millions de pauvres.

Départ progressif à la retraite rompant avec le traumatisme du départ brutal tout en répondant à la fatigue et à l’épuisement au travail.

Passage en douceur car la perte progressive de salaire est compensée pour partie, et de fait en totalité pour les bas revenus, par la majoration du Revenu Citoyen organisateur de la cité.

Le libéralisme politique exige l’égalité des chances en tout et en particulier sur le plan économique. La démocratie politique implique la démocratie économique.


Clause grand-père 

Notre proposition tient compte de ceux qui ont cotisé jusque-là et dont les droits leur permettent d’escompter une retraite au-delà de 1800 € mensuels et la différence leur sera servie à titre de transition sauf s’il renoncent généreusement à leurs droits dans un esprit communautaire. Néanmoins aucune retraite ne serait servie au-delà de 3600 € mensuels.


La priorité sociale de l’État allant à la santé et à l’éducation la sollicitude, la prise en compte sociale et sociétale des personnes âgées et de leurs conditions de vie sera largement revue à la hausse.