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Créateur de la page
11/04/2024
DEPART
Chers amis, familles, généreux donateurs,
Nous nous envolons samedi après-midi pour le Pérou.
La collecte reste ouverte car nous avons encore besoin de financement pour monter le spectcale de nos restitutions.
Vous pouvez suivre notre aventure péruvienne sur la page Facebook CCFD-Terre Solidaire Bourgogne Franche-Comté :
http://www.facebook.com/CCFDTerreSolidaireBFC
A très vite.
Anne-Cécile, Mathieu, Marie, Carole, Arnaud, Hervé, Blandine,Odile, Daniela, Jules-François, Jean-Luc, Bénédicte, Emmanuel, Eric et Claire
CAROLE CHATELAIN
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31/03/2024
Dernier week-end
Nous nous sommes retrouvés une dernière fois les 16 et 17 mars pour un week-end de préparation à notre voyage.
Ce rendez-vous a eu lieu à Chamblanc, dans l'enceinte de la maison natale de Anne-Marie Javouhey, fondatrice de la Congrégation des Soeurs de Saint Joseph de Cluny.
Le week-end a été très studieux pour nous tous.
Dernière ligne droite : consignes de sécurité et de santé, organisation des transports, relecture complète du programme, travail sur l'interculturalité ...
Et surtout, préparation du forum clé de Lima pendant lequel nous rencontrerons les partenaires du CCFD-Terre Solidaire. (voir actu plus bas).
CAROLE CHATELAIN
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31/03/2024
FILM DOCUMENTAIRE : L'ILLUSION DE L'ABONDANCE
L’Illusion de l’abondance est un documentaire réalisé par Erika González Ramírez et Matthieu Lietaert, coproduit par le CCFD-Terre Solidaire. Le film nous plonge dans les combats de trois défenseuses des droits humains et de l’environnement en Amérique latine. Parfois au péril de leur vie.
Une forêt luxuriante, des montagnes majestueuses, des sourires d’enfants. Dès les premières images, les réalisateurs plantent le décor « d’une région dont tant de gens rêvent » : l’Amérique latine. Mais la coréalisatrice, elle-même native de cette partie du globe, rappelle qu’elle est « marquée par la manière brutale par laquelle nous avons été conquis. D’abord pour l’or, l’argent, puis la canne à sucre, le café, le pétrole… Ils ont même pris la vie de ceux qui extrayaient et récoltaient ».
Durant ses années en Europe, comme coordinatrice de réseaux d’ONG, Erika González Ramírez, devenue spécialiste des relations entre l’Union européenne et l’Amérique latine, découvre « la soif illimitée des entreprises et des États pour nos ressources naturelles » et s’interroge sur ces « nouveaux conquistadors ». Et lorsqu’elle rentre vingt ans plus tard, c’est pour enquêter sur celles qui résistent. Au Pérou, à Cajamarca, elle rencontre Maxima Acuna, paysanne, encerclée avec les siens, par l’une des plus grandes mines d’or d’Amérique latine.
Depuis 2010, elle se bat contre l’entreprise Yanacocha et son plan d’expansion. De son côté, le Honduras, l’un des six pays d’Amérique centrale avec lequel l’Union européenne a conclu un accord de libre- échange, reste pourtant, dix ans après, l’un des plus pauvres au monde. « De nombreux défenseurs de l’environnement y sont tués », constate Erika González Ramírez. Comme Berta Cáceres, dirigeante autochtone, assassinée pour s’être opposée aux projets miniers et aux barrages menaçant les communautés indigènes.
Carolina de Moura Campos, 36 ans, vit dans l’État du Minas Gerais, au sud-est du Brésil. Cette activiste environnementale lutte, elle aussi, contre le modèle d’exploitation minière et pour mettre fin à l’impunité des entreprises. Notamment celle de la société Vale, dont l’effondrement de plusieurs barrages a causé la mort de presque 300 personnes et déversé des millions de mètres cubes de déchets toxiques dans la nature.L’accaparement des terres, le devoir de vigilance des entreprises, la justice économique, les droits humains et environnementaux… les combats de ces femmes sont aussi ceux menés par le CCFD-Terre Solidaire depuis de nombreuses années.
Et si ces sujets ne sont pas nouveaux, la manière dont les réalisateurs ont choisi de les représenter, à travers le regard de ces militantes, est bouleversante. Leur courage, leur détermination, leur résilience forcent l’admiration tant elles ont fait de ces combats toute leur vie. Sans jamais céder à la peur, quels que soient les Goliaths face à elles.Ces trois femmes, la Péruvienne Máxima, la Brésilienne Carolina et la Hondurienne Bertha, sont entrées en lutte contre l'exploitation minière qui menace leur habitat, leur environnement, leur communauté. Malgré le danger, elles se battent pour défendre leur terre, et, à l'unisson d'un large mouvement international, réclamer une justice environnementale et la responsabilisation des entreprises.
Documentaire disponible sur la chaîne You Tube d'Arte jusqu'au 31 mai 2024 :
CAROLE CHATELAIN
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31/03/2024
DECOUVRIR LA CEAS
CEAS = Commission Episcopale de l’Action Sociale
Fondée en 1965, la CEAS est un organe de service de la Conférence Episcopale péruvienne, pour l’animation, le conseil, la promotion et la coordination de la Pastorale Sociale au niveau national. Elle assure la promotion d’une pastorale des Droits de l’Homme qui consolide la justice, la démocratie, le développement et la paix au Pérou.
Deux notions à distinguer
L’économie populaire représente une diversité d’activités de production (micro et petites entreprises), commerces (échoppes, marchés locaux, vendeurs ambulants), services (petits ateliers de réparation, etc…) et de consommation qui constituent généralement une réponse spontanée à la pauvreté et à l’exclusion.L’économie solidaire, elle, représente les structures d’économies populaires qui sont passées d’un travail isolé à un travail coopératif et solidaire. On peut rajouter à cette économie, les expériences de co-gestion entre l’Etat et la Société Civile, avec un critère de bien commun dans une perspective de vraies actions de responsabilité sociale et entrepreneuriale, et pas seulement un « marketing social » des multinationales.
75 % de l’activité, mais seulement 20% du PIB
Actuellement, on peut dire que l’économie populaire représente 75% de la population économiquement active du pays, même si sa participation au PIB est limitée à 20%. En l’absence de chiffres, mais en se basant sur des études locales, on peut en revanche avancer qu’un tiers de cette économie populaire est engagée dans l’économie solidaire.Ces deux formes d’économie tentent de répondre à la problématique de la pauvreté et de l’exclusion, même si on a parfois le sentiment de lutter contre le courant. Pas seulement contre le modèle économique (néolibéral) et politique (centralisateur et autoritaire), mais aussi contre l’actuel gouvernement qui tente de rendre invisibles ces initiatives. Ou bien qui cherche à les coopter.
C'est Humberto Ortiz Roca qui est responsable du Programme Economie Solidaire au sein de la CEAS.
CAROLE CHATELAIN
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31/03/2024
DECOUVRIR COOPERACCION
CooperAcción est une organisation spécialisée dans le suivi des impacts des politiques extractives au Pérou. Elle accompagne et forme les communautés rurales et indigènes victimes des entreprises qui exploitent leurs ressources. Elle les informe et les aide à défendre leurs droits collectifs.
CooperAcción documente les violations des droits humains, la pollution des terres et des eaux. Elle les dénonce pour exiger un changement des politiques publiques et de meilleures protections de l’État.CooperAcción accompagne les communautés locales dans le développement d'alternatives au travail minier. L'association soutient notamment des initiatives comme l'agroécologie et l'artisanat.
En 2015, CooperAcción co-rédige le rapport Le baril ou la vie. Grâce aux informations qu’il contient, ce rapport permet aux communautés indigènes lésées d’intenter un procès contre les politiques d’extractions pétrolières du Pérou.
En 2018, la justice rend un verdict qui oblige l’État à consulter les populations locales au sujet des activités pétrolières, conformément à la Convention 169 de l’OIT (Organisation Internationale du Travail). Elle juge que le Pérou doit respecter la date de la signature de la convention (1995), et non celle de sa propre loi sur la consultation (2011). Ce verdict a permis la fermeture du bloc pétrolier géré par Maurel & Prom. Il permettra, à l’avenir, de remettre en cause les activités de nombreux autres blocs !
CAROLE CHATELAIN
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31/03/2024
DECOUVRIR LE CBC
CBC = CENTRE D’ÉTUDES RÉGIONALES ANDINES BARTOLOMÉ DE LAS CASAS
Fondé en 1945, le CBC se donne pour mission de valoriser et de renforcer la compréhension de l'histoire et de la culture andine. Il mène de nombreuses actions, nombreuses actions, allant de l'éducation, à la recherche-diffusion en passant par la mise en place de projets pour le développement rural.
Le centre travaille également à l’émergence de leaders sociaux et d’alliances afin de défendre les droits des peuples marginalisés et de promouvoir une société interculturelle, démocratique et inclusive.Depuis sa fondation, le CBC porte la conviction qu’il est nécessaire de promouvoir l’autodétermination des populations autochtones du sud andin. Dans ce but, le CBC encourage le dialogue interculturel et promeut des initiatives de développement comme l'agroécologie et le tourisme responsable.
En 1985, le CBC inaugure la Casa Campesina : un lieu permanent d’assistance et d’accompagnement juridique pour les communautés paysannes. Grâce à un axe d’échange et de partage de connaissances, ce lieu permet de renforcer l’autonomie et les capacités de mobilisation d’acteurs issus d’organisations andines et amazoniennes. La Casa Campesina héberge chaque année 17 000 paysans et paysannes.
En collaboration avec CooperAcción, également soutenu par le CCFD-Terre Solidaire, le Centre Bartolomé de Las Casas accompagne les communautés impactées par le développement l’industrie minière, notamment à Espinar et Las Bambas au Pérou. Afin de résoudre les conflits dans ces régions, les deux associations animent des tables de concertation entre les autorités locales et des leaders communautaires, dont certains ont émergé grâce aux formations mises en place par le CBC.
CAROLE CHATELAIN
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31/03/2024
Qui sommes-nous ?
Je m'appelle Carole, j'ai 46 ans et je suis maman de 3 adolescents qui ne me font pas toujours la vie facile !
Effectuer un tel voyage dans le cadre d'un projet de solidarité internationale est un rêve depuis mon adolescence.
En tant que responsable de groupe scout, je vois des équipes compagnons vivre des projets, et revenir grandies.
A mon tour, je vais expérimenter, rencontrer, et devenir ambassadrice pour le CCFD-Terre Solidaire sur le thème du Buen Vivir au Pérou.
Je pense apprendre beaucoup sur l'humilité, la simplicité de vivre et l'attachement à une spiritualité, tout ce qui manque maintenant cruellement à notre monde occidental.
A mon retour, j'aimerais présenter à chacun cette vision du monde que je vais découvrir.
CAROLE CHATELAIN
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25/03/2024
Lima : 15 avril : Forum Buen Vivir
Le projet d'immersion que nous préparons depuis un an concerne le thème du Buen Vivir / Bien-Vivre dans les Pays Andins, et en particulier au Pérou.
« Bien vivre » est vivre en plénitude, en harmonie et en équilibre avec la nature et avec sa communauté.
On parle aussi de “bien vivre ensemble” ou de “bon partage”. Car “bien vivre” ce n’est pas chercher perpétuellement à “vivre mieux”.
Il s’agit d’une vision du monde, dans laquelle l’être humain est considéré comme partie intégrante de la nature.
L’antenne du CCFD-Terre Solidaire dans la région Bourgogne Franche-Comté travaille sur la thématique du « Bien-Vivre dans chaque territoire » depuis quelque temps, ce qui nous a permis de rencontrer José-Luis, partenaire péruvien du Centre Bartholomé de Las Casas (CBC), et de construire avec les habitants d’Arbois (39) une dynamique d’analyse sur leur territoire en définissant des indicateurs du Bien-Vivre.
Le voyage du mois d'avril sera l’occasion de mieux comprendre cette vision du monde, en découvrant la réalité que celle-ci revêt pour les péruviens.
Dès notre arrivée, une occasion unique de croiser leurs regards, nous sera offerte le 15 avril à Lima, en participant à une journée de forum sous forme de conférences et d’ateliers en collaboration avec des partenaires locaux du CCFD-Terre Solidaire.
Le programme de cette journée :
- Présentation des contextes péruvien et français :
Extractivisme avec le partenaire CooperAcción
Modèle agroindustriel au Pérou + loi sur l’Agriculture familiale avec le partenaire Fovida
De la Théologie de la Liberation au modèle du “Buen Vivir” avec le partenaire CEAS
Le contexte français
- Travail en atelier :
Que représente le Bien Vivre pour nous ?
- Conférences et Echanges :
Le Buen Vivir au Pérou : inspiration ancestrale d’un paradigme actuel
Pourquoi et comment parle-t-on de Bien vivre en France ?
- Foire aux expériences sur le Buen Vivir :
Buen vivir et agroécologie
Buen vivir et défense du territoire
Buen vivir, mobilisation citoyenne et renforcement de leadership
source image : https://greattransition.org/publication/vivir-bien
CAROLE CHATELAIN
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25/03/2024
Qui sommes-nous ?
Claire, 47 ans, habitante de Dijon, mère de 3 enfants, bénévole de la SCIC Ferments Communs partenaire du CCFD.
Je suis heureuse de participer à ce voyage pour découvrir un continent, découvrir des cultures, des collectifs qui font vivre des alternatives justes socialement et environnementalement, goûter au bien-vivre, vivre une expérience avec d’autres bénévoles, échanger, partager et revenir transformée.
CAROLE CHATELAIN
Créateur de la page
10/03/2024
LA SPIRITUALITÉ INDIGÈNE DE L’AMAZONIE ET LA SAUVEGARDE DE LA « MAISON COMMUNE »
Arnaud nous partage un article guidant notre réflexion sur la spiritualité des populations indigènes d'Amazonie :
voici quelques extraits :
[...] Dans de leurs rituels millénaires, les indigènes de l’Amazonie cherchent un lien harmonieux avec la Mère Terre – Pacha Mama – et son monde spirituel. Pour eux, il y a dans la forêt des esprits qui peuvent être des alliés ou des adversaires, qui peuvent aider ou mettre des obstacles, guérir ou provoquer des maladies, et qu’il faut apaiser ou animer. Vous pouvez entrer dans le monde des esprits à travers des rêves ou des visions. Dans le rêve, on parle avec les ancêtres, des entités familières et mythiques, on peut connaître l’origine des choses, comment soigner les maladies et dominer les forces magiques qui constituent la nature. [...]
Dans ce contexte, Dieu assume beaucoup de formes et de noms. Il est transcendant, au-dessus et au-delà de ce monde ; mais il se cache dans l’immanence de toutes choses et de tous les êtres présents dans la nature. L’expérience mystique ne consiste pas en une déconnexion et un détachement du créé ; au contraire, il semble y avoir une compréhension fondamentale de l’attachement profond de l’humanité à la création. Les êtres humains, comme créatures, ne vivent pas seulement dans le monde mais surtout avec le monde. [...]
Des tels éléments deviennent le fondement de la spiritualité indigène dans l’Amazonie, comme une sorte d’écospiritualité ou d’écothéologie, que nous pourrions définir comme une « théologie de la terre », c’est-à-dire une théologie qui réexamine la relation entre Dieu et la nature ; qui intègre l’élément écologique lu dans une perspective sotériologique ; qui inclut une réflexion écologique sur le mal et le péché présents dans le monde, avec des répercussions directes sur la vie communautaire des Indiens, sur leurs rapports avec le monde naturel et sur leur recherche de la plénitude de la vie. [...]
Or, comme la plus grande menace pour les espèces vivantes est la détérioration de leur habitat, le rôle que ces peuples indigènes jouent comme défenseurs de la biodiversité amazonienne est essentiel. Il suffit de regarder les cartes ou les photos satellites pour constater que les zones habitées par les indigènes de l’Amazonie souffrent moins de la déforestation que les autres. De plus, le rôle des indigènes en tant que défenseurs de la forêt a une deuxième dimension car, étant si intimement conscients de la biodiversité présente, ils perçoivent très tôt tous les changements en cours dans l’environnement et savent comment les affronter. Les indigènes sont, donc, un facteur essentiel dans les efforts déployés pour préserver ces terres où ils vivent depuis des milliers d’années. Les terres continuent à être utilisées pour leurs activités productives, essentielles pour la sauvegarde des ressources naturelles nécessaires à leur bien-être et à leur reproduction physique et culturelle, selon leurs usages, coutumes et traditions. [...]
Aujourd’hui, alors que nous prenons conscience du besoin essentiel de créer une nouvelle vision du monde pour sauver la Planète, nous savons que les religions ont une grande responsabilité dans ce processus, car « elles ont joué un rôle de premier plan en aidant à prendre conscience des implications de la question écologique », en aidant l’être humain à adopter une nouvelle vision du cosmos, ce qui lui fait prendre davantage conscience de la dimension divine présente dans les créatures et le rend capable de renouveler son engagement en faveur de la sauvegarde de la « maison commune ».
En tout cela, nous sommes convaincus que la spiritualité indigène des peuples originaires de l’Amazonie peut beaucoup apporter au christianisme, à la mémoire et à la confirmation de ce que notre spiritualité enseigne sur la manière dont nous devons traiter la création de Dieu, mais aussi pour une nouvelle vision écologique du monde, moyennant le concept de « bien-être » (Buen-vivir). L’accent est ainsi mis sur la qualité de la vie, qui ne se réduit toutefois pas au consumérisme ou à l’accumulation de biens matériels mais promeut la dimension communautaire de l’existence et l’accession à une qualité de vie à travers une mort digne, l’amour donné et reçu, une croissance saine de tous, en paix et en harmonie avec la nature, pour la préservation des cultures humaines et de la biodiversité.
Si vous avez envie d'en savoir plus, suivez le lien : http://www.laciviltacattolica.fr/la-spiritualite-indigene-de-lamazonie-et-la-sauvegarde-de-la-maison-commune/
Céline Scherrer - 08/04/2024
Petite contribution apportée à votre projet. Les "grands" aussi peuvent vivre de belles expériences, lointaines, riches de découvertes. Bon dépaysement à la rencontre de l'autre !