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L'économie verte recrute ! 6 chiffres pour mieux la comprendre

Paru ce jeudi 21 février, le guide "Ces secteurs qui recrutent" publié par le Centre d'information et de documentation jeunesse (CIDJ) détaille 21 secteurs qui embauchent le plus. Nouveauté de cette 7ème édition, l'économie verte est mise à l'honneur.

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Environ 80.000 actifs de moins de 30 ans travaillent dans l'économie verte. (Shutterstock)
Publié le 22 févr. 2019 à 08:00Mis à jour le 22 févr. 2019 à 14:02

Vous souhaitez agir pour réduire l’impact sur l’environnement des activités économiques ? Go for it ! Le secteur recrute à plein. C’est en tout cas ce que rapporte le guide publié aujourd’hui par le Centre d’information et de documentation jeunesse. "On souhaite mettre en avant ce secteur, car nous sommes dans une période de transition écologique", explique Michel Tardit, coordinateur du guide et chargé de veille documentaire au CIDJ. 

Voici six chiffres pour mieux comprendre ce secteur clé et les opportunités qu'ils offrent.

4 millions d'actifs

C’est l’estimation calculée en 2017 par l'institut statistique du ministère du Travail (DARES). "Notre message, c'est d'expliquer aux jeunes que l'économie verte et l'environnement, ce n'est pas que les métiers qui consistent à protéger la nature et le paysage, ça c'est 5% des emplois", rappelle Michel Tardit.

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Le guide du CIDJ en distingue d’un côté les métiers verts, qui ont un impact direct sur l'environnement (entretien des espaces naturels, collecte des déchets, gestion d'une station d'épuration), et de l’autre les métiers “verdissants”, sans lien direct mais qui évoluent pour intégrer des compétences environnementales (artisan du bâtiment, techniciens de logistique, ingénieurs, chercheurs, ou encore agriculteurs). Ainsi, les métiers verts représentent seulement 144.000 personnes du secteur, contre 3,8 millions d’employés pour les métiers “verdissants”.

20% d’employés de moins de 30 ans

Environ 80.000 actifs de moins de 30 ans travaillent dans l'économie verte. Ils sont surtout présents dans métiers de production et de distribution d'énergie et d'eau (20%), ainsi que dans le secteur de la protection de la nature et de l'environnement (30%). Concernant les métiers “verdissants”, ils travaillent en majorité dans le tourisme et l'animation (39%). Une activité souvent exercée en parallèle de leurs études.

Ces jeunes sont techniciens, ingénieurs ou encore cadres de l'environnement. Et l'activité de protection de la nature et de l'environnement rassemble les professions vertes les plus qualifiées : un tiers des effectifs ont un diplôme du supérieur, et un quart sont au niveau bac+2. On retrouve aussi des métiers qualifiés dans la production et la distribution d'énergie et d'eau. "Plus la qualification est élevée, plus l'emploi proposé est durable" affirme le guide CIDJ.

Plus de 10.000 “éco-entreprises”

On compte entre 10.000 et 12.000 "éco-entreprises" en France, selon le réseau d’éco-entreprises Pexe. Parmi eux, quelques grands groupes, comme Suez Environnement (8.000 recrutements par an) ou Veolia (5.000 embauches par an). Néanmoins 90 % des éco-entreprises sont des PME et ETI.

Plus de 500.000 offres d’emploi

Selon le dernier rapport de l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte, publié en juin 2018, près de 560.400 offres ont été déposées par des employeurs à Pôle emploi sur les métiers de l’économie verte, soit 16,5 % des offres d’emploi totales collectées par l’opérateur. L’année 2017 avait enregistré une augmentation conséquente des offres, en particulier sur les métiers “verdissants” (+33%).

Parmi les filières prometteuses, citons les énergies renouvelables et l’économie circulaire : 

> Rappelons que la loi de transition énergétique fixe l’objectif de 40% d’énergies renouvelables dans la production d’électricité d’ici à 2040. Ce qui pourrait générer 240 000 emplois en France d’ici à 2020 (Cired) et 825.000 d’ici à 2050 (Ademe), rappelle l’Observatoire. Selon l'Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA), la France est au 3ème rang des employeurs européens du secteur. "La filière éolienne concentre le plus d'emplois, suivie par l'hydraulique, le photovoltaïque, ou encore les énergies marines", selon le guide du CIDJ.

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> Autre source de recrutements futurs : l’économie circulaire. Le gouvernement a présenté en avril 2018 sa feuille de route pour une économie 100 % circulaire. Là aussi un potentiel de création d’emplois importants, un chiffrage de 300.000 emplois supplémentaires a été avancé par le gouvernement.

16% des diplômés intéressés par l’économie verte

Quid de l’attractivité du secteur ? 16% des diplômés souhaiterait s'orienter vers des éco-activités, selon un rapport sur les emplois verts de l'observatoire des statistiques du ministère de la Transition écologique (SOES). Des perspectives d'avenirs soutenues par le programme gouvernemental "10Kverts", qui a pour projet de former 10.000 jeunes dans les emplois verts et “verdissants”, d'ici 2022.

5 professionnels sur 6 sont des hommes

Un secteur tendu sur lequel les femmes cadres et jeunes diplômées ont une carte à jouer. Elles n’occupent que 16% des emplois verts et “verdissants”. Si les jeunes femmes sont majoritaires dans l'enseignement supérieur, elles sont "ultra-minoritaires dans les filières sélectives, comme les classes préparatoires ingénieurs, les écoles d'ingénieurs…", explique Michel Tardit, le coordinateur du guide, qui note que la féminisation des métiers de l'économie verte est lente. 

Théo Sire

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