“Aujourd’hui, c’était mon dernier jour de vie de bureau, et je sors de là pour de bon! Je l’ai fait, et je suis très fière de moi!” Depuis plusieurs semaines, le réseau social TikTok regorge de vidéos montrant des Américains ravis de quitter leur emploi et vantant la nouvelle vie qui les attend.

Ces images viennent illustrer un phénomène bien réel, car les États-Unis connaissent en 2021 un pic de démissions sans précédent. Cette tendance est surnommée la “grande démission” sur les réseaux sociaux et dans les médias américains.

Entre mars et mai 2021, 11 millions d’Américains ont démissionné, dont 4 millions pendant le seul mois d’avril. C’est donc près de 3 % des salariés américains qui ont quitté leur travail en l’espace d’un mois. Et ce record a été dépassé en août, avec 4,3 millions de nouvelles démissions dans le pays.

Sur TikTok, les internautes évoquent leur envie de liberté et de changement. Certains ont eu le loisir de réfléchir à leur vie durant les longs mois de pandémie et se sont aperçus que leur travail ne les rendait pas heureux. D’autres évoquent des salaires trop bas, un nombre d’heures de travail trop important ou un burn-out.

Bien que le phénomène de la “grande démission” soit essentiellement américain, on observe au sein de l’OCDE une hausse du nombre de personnes qui ne travaillent pas et ne souhaitent pas le faire : ils sont 14 millions de plus depuis la pandémie. La situation est en revanche très différente dans les pays plus pauvres, où les travailleurs informels et précaires ont été frappés de plein fouet par la crise économique.