Tourisme : la saison estivale a-t-elle été sauvée ?

Plage à Nice / Alpes-Maritimes, France ©Getty - Fraser Hall / Collection : The Image Bank
Plage à Nice / Alpes-Maritimes, France ©Getty - Fraser Hall / Collection : The Image Bank
Plage à Nice / Alpes-Maritimes, France ©Getty - Fraser Hall / Collection : The Image Bank
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Fin août 2021, le secrétaire d'État au Tourisme estimait que la saison touristique estivale française avait été "sauvée". Les professionnels du tourisme font-ils le même bilan ? Où sont partis les 37 millions de vacanciers français cet été - un chiffre élevé comparé aux années passées ?

« Ces vacances perdues, Qui n'en finissaient plus, Sont enfin terminées » chantait France Gall en 1965 dans « Le temps de la rentrée ». Avec la rentrée, l’été s’en est un peu allé… Pour certains, il n’est jamais vraiment venu en cet été 2021 - la faute au ciel. Pourtant, pas moins de 37 millions de Français sont partis en vacances cette année, malgré le variant Delta et l’application élargie du passe sanitaire au beau milieu de l’été. Un chiffre élevé comparé à d’autres années. La saison a-t-elle été pour autant sauvée ?

Guillaume Erner reçoit Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme, cabinet d’étude et de conseil dans le secteur du tourisme.

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Vous pouvez écouter l'interview en intégralité en cliquant sur le player en haut à gauche de cette page.

Bilan de l'été 2021

Le secrétaire d'Etat au tourisme, Jean-Baptiste Lemoine, estimait que la saison touristique avait été sauvée. Quel est le bilan de cet été ?

Ce fut un bel été pour les acteurs du tourisme, avec un chiffre record de départs en vacances, les Français avaient envie d'évasion. Le littoral a été extrêmement convoité, mais la campagne et la montagne aussi.  Il y a eu un report d'environ cinq millions de Français qui seraient partis à l'étranger mais qui sont restés en France. 

Vacances de rattrapage

Beaucoup de Français se sont rattrapés ?

Oui, il y a eu un effet de concentration, du fait que de nombreuses personnes n'avaient pas pu partir cet hiver ou au printemps. Il y a eu un allongement de la durée moyenne des séjours estivaux, avec une augmentation extraordinaire des nuitées touristiques, malgré une météorologie défavorable sur une grande partie du territoire. Globalement, c'est une augmentation de 8% pour les chiffres du tourisme, et ce par rapport à 2019, et pas à 2020.

La seule ombre au tableau, c'est le tourisme urbain ?

Cela a été très compliqué pour Paris et l'Île-de-France, mais c'est mieux que l'an dernier. Les sites de visites font la moitié de leur fréquentation sur une année habituelle, ce n'est pas terrible, mais il y a un début de reprise, et un retour des clientèles européennes, à l'exception des Britanniques, qui pèsent lourd dans certaines destinations.

Renouveau des activités touristiques

Cet été, il y a eu une réorientation vers certaines activités touristiques : marche à la campagne, vélo... Ce sont de nouvelles activités qui s'installent durablement ?

La tendance de fond, c'est la mobilité douce, avec les activités de pleine nature. On le voit avec le boom extraordinaire du vélo, sous toutes ses formes, à la fois le vélo sportif, le vélo électrique... Dans beaucoup d'endroits, les locations étaient totalement saturées.

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