Marseille : Kool Koor, un pionnier du graff au Château Forbin

25/04/2021 | 12h07

Situé à Saint-Marcel (11e), ce centre d’art contemporain dédié au graffiti accueille en résidence Kool Koor. Un artiste qui, de New York à Bruxelles, essaime ses techniques picturales et urbaines depuis les années 1970.

Né en 1963, Charles William Hargrove a vite troqué son nom patronymique pour le surnom de Kool Koor. Presque un passage obligé pour ce natif de la Grosse Pomme, du quartier South Bronx plus exactement, à savoir le berceau de la culture hip-hop, et donc du graffiti. Un déterminisme que ne pouvait renier ce fils de peintres qui a commencé à exercer ses talents dans les rues ainsi que les rames et wagons de métro de New York, à l’âge de 13 ans. Avec pour compagnons de route l’artiste avant-gardiste et culte, Jean-Michel Basquiat, ou encore le peintre et sculpteur Pop art, Keith Harring.

Un Américain à Bruxelles

Pionnier du graff, Kool Koor a commencé à prendre les bombes en 1976 dans le milieu underground. Sa réputation grandissante, son œuvre dépasse même les frontières du Bronx pour parvenir, dans les années 1980, jusqu’à Manhattan et ses galeries guindées. Le symbole que cette contre-culture était reconnue par l’establishment, parfois au risque d’être dévoyée de son sens originel. C’est à la fin des années 1980 que Kool Koor se fixe en Belgique. « À l’époque, il n’y avait presque rien sur les murs, c’était comme une ville fantôme, ce qui était intéressant et étrange pour moi », a-t-il expliqué tout au long de sa carrière, ancrée jusqu’à aujourd’hui à Bruxelles. Une œuvre foisonnante dont le Château Forbin, sera le théâtre, en accueillant le graffeur « en résidence artistique créative » jusqu’au début du mois de mai. Il y produira une vingtaine d’œuvres autour du thème des « robots », qui sera bientôt exposée dans la galerie marseillaise.

P.A.

www.chateaudeforbin.com