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Présidence de la CDU : Friedrich Merz veut sa revanche

L'expertise financière de cet homme d'affaires et son ambition réformatrice en font le favori des milieux économiques et conservateurs délaissés par Angela Merkel. Son passif avec la chancelière inquiète cependant nombre de délégués.

En tête dans les sondages, Friedrich Merz pâtit cependant de son absence de fonction politique sur le terrain pour ancrer son discours réformateur.
En tête dans les sondages, Friedrich Merz pâtit cependant de son absence de fonction politique sur le terrain pour ancrer son discours réformateur. (Michael Kappeler/AFP)

Par Ninon Renaud

Publié le 15 janv. 2021 à 08:30Mis à jour le 15 janv. 2021 à 09:23

Friedrich Merz est celui pour lequel le scrutin du 16 janvier revêt la plus haute importance. Sorti du paysage politique il y a 12 ans pour poursuivre une carrière lucrative dans le privé, l'élection à la présidence de la CDU constitue la dernière chance de l'aîné des candidats, grand-père de quatre petits-enfants, de se hisser à 65 ans à la chancellerie.

Le livre publié en novembre par l'avocat d'affaires et ancien député européen au profil ascétique, intitulé « Nouvelle époque. Nouvelle responsabilité : Démocratie et économie sociale de marché au XXIe », ne fait pas mystère de son ambition depuis sa défaite en décembre 2018 face à Annegret Kramp-Karrenbauer .

Cette fois, l'expertise financière internationale qu'il exerçait jusqu'en mars dernier à la tête du conseil de surveillance du géant Blackrock en Allemagne, donne en pleine tourmente économique une vraie légitimité à Friedrich Merz.

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Un parfum de revanche

Il pâtit cependant de son absence de mandat local pour ancrer son discours réformateur. Son ambition teintée d'esprit de revanche vis-à-vis d'Angela Merkel fait aussi peur au sein d'un parti porté par la popularité de la chancelière.

En offrant en 2002 au bavarois Edmund Stoiber, alors président de la CSU, d'être le candidat des deux partis à la chancellerie, Angela Merkel avait obtenu en échange la présidence du groupe CDU-CSU au Bundestag. Un poste alors occupé par… Friedrich Merz .

Il fut rétrogradé au rang de vice-président avant de quitter la scène politique en 2009. En accusant en novembre « l'establishment de la CDU » de tenter de lui barrer la route en voulant repousser sine die l'élection du président du parti pour cause de coronavirus, Friedrich Merz ne fit que raviver ce passif et renforcer son profil clivant au sein d'un parti qui veut avant tout rassembler.

Ninon Renaud (Correspondante à Berlin)

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