Rosalia

Avec Rosalía, l'ibère sera chaud.

(SDP)

Grâce à Rosalía Vila Tobella, on ne regrette pas d'avoir choisir espagnol LV2 au collège. Sur son deuxième album, El Mal Querer, produit par son compatriote El Guincho, véritable laborantin des sons, la Barcelonaise de 25 ans réunit dans l'arène le flamenco, le r'n'b et la trap. Rien que ça. Belle comme un coeur, Rosalia possède une voix pleine d'autorité et de fougue qui sait aussi se faire caressante et sensuelle. Un an après la sortie d'un premier album de facture plutôt classique (Los Angeles), la jolie brune téléporte cette fois la tradition andalouse dans le XXIe siècle (la guitare et les claquements de mains sont bien là) en la frottant à des sonorités urbaines.

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Portés par des clips à l'esthétique kitch ultra léchée à base de muleta, de 33 tonnes, de grosses cylindrées et de jogging vermillon, ses titres Malamente - Cap.1: Augurio (une chanson qui à elle seule lui vaut 5 nominations à la soirée des Latin Grammy Awards le 15 novembre) ou Pienso en tu mirá - Cap.3 ont fait sensation cet été sur Internet. Des vidéos signées du collectif CANADA qui rappellent les créations visuelles surréalistes de Toiletpaper. Rosalía, c'est la rencontre entre Rihanna et Paco De Lucia, dans un film de Quentin Tarantino. Un cocktail flamboyant, d'amour, de flingues, de jalousie et de beauté. Comme Pharrell Williams, le réalisateur Pedro Almodovar est lui aussi tombé sous le charme et a proposé à la chanteuse un rôle dans son prochain film (Douleur et Gloire). Avec Rosalía, le flamenco aussi fait sa movida.

El mal querer, de Rosalía (SonyMusic).

Rosalia

El Mal Querer, de Rosalía.

© / (SDP)

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