Une saison en hiver

Sylvain Tesson : «Je suis heureux si j’ai la littérature, la poésie… et la montagne»

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Une saison à la montagnedossier
En compagnie de l’écrivain voyageur, ascension enfiévrée de la face sud du pic de Platé dans les Alpes, suivie d’une descente en parapente. Un acte de «joie» et d’«amour».
par François Carrel envoyé spécial dans le massif du Faucigny (Haute-Savoie), correspondant à Grenoble
publié le 19 novembre 2021 à 17h41
(mis à jour le 21 novembre 2021 à 16h25)

Retrouvez ici l’ensemble de notre dossier Montagnes vagabondes.

Il bondit comme un diable de la voiture et s’écrit : «Allez, action !» Il y a à peine cinq heures, Sylvain Tesson quittait Paris en train, direction Genève où Daniel du Lac, son guide de haute montagne et ami, est venu le récupérer. En deux minutes, sur le parking de la petite station de ski de Plaine-Joux perchée au-dessus de Passy, dans la vallée de l’Arve qui mène à Chamonix, l’écrivain éparpille son matériel. Il énumère, surexcité : «Alors Du Lac, on a tout ? Baudrier, chaussons, casque, rappel, coinceurs, parachute, casse-croûte ?» «C’est bon, Tesson !» rigole le guide. En quelques gestes précis, qui révèlent son expérience, le voyageur érudit, auteur des best-sellers Dans les forêts de Sibérie (prix Médicis), Sur les chemins noirs, Un été avec Homère ou encore la Panthère des neiges (prix Renaudot), enfile son baudrier et enfourne son matériel dans son sac à dos parachute. Il a gardé sa chemise blanche. Il ajuste sa casquette siglée du nom d’Ulysse et lève enfin les yeux vers l’imposante paroi qui le domine : la face sud du pic de Platé, sommet massif de la chaîne des Fiz. Six cents mètres de calcaire vertical baignés par le sol

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