Réchauffement climatique et catastrophes naturelles : retour en images sur un été meurtrier

Incendies, inondations, ouragans… La saison estivale a été fortement marquée par les catastrophes naturelles partout dans le monde. Rien d’étonnant : à cause du réchauffement climatique, les phénomènes météorologiques extrêmes sont cinq fois plus fréquents, affirme un rapport de l’ONU.

Le feu qui a ravagé le sud de la Turquie, le 29 juillet 2021.

Le feu qui a ravagé le sud de la Turquie, le 29 juillet 2021. BURAK MILLI / ANADOLU AGENCY VIA AFP

Au moins 1 398. C’est le nombre de morts dans les incendies, les inondations et les tempêtes et ouragans lors de cet été meurtrier. Rares sont les zones de la planète qui ont été épargnées, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

Le nombre de catastrophes d’origine météorologique, climatique ou hydrologique a été multiplié par cinq au cours des 50 dernières années, selon un rapport de l’ONU.

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« Le nombre de phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes continue de progresser. Du fait du changement climatique, ils deviendront plus fréquents et plus violents dans de nombreuses parties du monde », a affirmé le secrétaire général de l’agence onusienne, Petteri Taalas.

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Au total, plus de 11 000 catastrophes attribuées à ces phénomènes ont été signalées au cours de ces cinq dernières décennies dans le monde, faisant un peu plus de deux millions de morts et des dégâts matériels s’élevant à 3 640 milliards de dollars (plus de 3 080 milliards d’euros).

115 décès par jour

En moyenne, une catastrophe d’origine météorologique, climatique ou hydrologique a été enregistrée chaque jour au cours des 50 dernières années, entraînant quotidiennement le décès de 115 personnes et des dégâts se chiffrant à 202 millions de dollars.

La saison estivale a d’abord été marquée par de fortes chaleurs en Amérique du Nord. Le record de température a été battu au Canada, dans le village de Lytton BC, avec 49,6 °C au compteur. Les autorités estiment que cette vague de chaleur a causé plus de 400 décès. Les incendies se sont ensuite enchaînés, notamment aux Etats-Unis, où près de 2 millions d’hectares sont partis en fumée, selon un décompte du Center for Disaster Philanthropy. Mais aussi au Canada (1,2 million d’hectares) et en Sibérie (17 millions d’hectares).

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Le pourtour méditerranéen a également été fortement touché, qu’il s’agisse de la Grèce, de la Turquie, de l’Italie ou de la France. Dans l’ensemble de ces pays, le nombre d’hectares brûlés dépasse largement la moyenne, comme le détaille cet article de BFMTV.

Inondations destructrices

Si les flammes ont fait rage au sud de l’Europe, le nord du continent n’a pas été épargné. Des pluies torrentielles en Allemagne et en Belgique ont fait respectivement 243 et 41 morts, ainsi que des millions d’euros de dégâts. Des inondations catastrophiques ont également submergé la Turquie, faisant 51 morts au mois de juillet.

Le 20 juillet, à Zhengzhou, dans la province chinoise d’Henan, près d’une année de précipitations est tombée en à peine soixante-douze heures. Plus de 300 personnes ont péri, dont certaines coincés dans une rame de métro. Quelques jours plus tard, la mousson exceptionnelle en Inde a fait 127 morts et des dizaines de personnes sont toujours recherchées.

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La saison des ouragans dans l’Atlantique, qui s’étend de juin à novembre, a démarré particulièrement fort cette année, avec déjà 12 ouragans répertoriés. Parmi eux, l’ouragan Grace a fait 11 morts au Mexique. L’ouragan Henri a ensuite causé le décès de deux personnes. Cette semaine, la tempête Ida a tué au moins 44 personnes, selon un dernier bilan, et pourrait devenir la tempête la plus coûteuse de l’histoire du pays, détrônant Katrina, a indiqué un responsable de l’ONU.

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